La pathologie tumorale du pancréas a été, hier, au centre des débats au Palais de la culture à Alger dans le cadre de la première journée de pancréatologie clinique organisée par la Société algérienne d'hépatogastroentérologie, la Faculté de médecine et le Comité pédagogique national de gastroentérologie. Des spécialistes étrangers et algériens ont évoqué à travers de riches communications les trois formes de la pathologie, à savoir « Tumeurs endocrines du pancréas », « Tumeurs kystiques du pancréas » et « adénocarcinome du pancréas ». Des cas cliniques concernant les deux premières formes de la maladie ont été présentés par des praticiens du service de gastroentérologie à l'hôpital Mustapha. Les différents intervenants ont mis l'accent sur le traitement chirurgical et les traitements médicaux de cette pathologie qui est « relativement rare mais particulièrement trompeuse et souvent grave », a souligné le professeur Boussekine, président de la Société algérienne d'hépatogastroentérologie, du Comité pédagogique national de gastroentérologie. Pour le chef de service de gastroentérologie de l'hôpital Mustapha, cette journée a été organisée car cette maladie est mal connue en Algérie, et ce, pour plusieurs raisons selon lui. D'abord, a-t-il expliqué, le pancréas est un organe profond de l'abdomen et plaqué contre la colonne vertébrale et « il y a une expression clinique qui soit atypique soit tardive d'où un retard du diagnostic et un pronostic grave ». Pour Boussekine, il faut savoir ou apprendre à saisir cette pathologie le plus tôt possible, et ce, grâce à une meilleure connaissance de sa traduction clinique. Mais, ajoute-t-il, surtout par une meilleure connaissance des explorations paracliniques qui sont l'imagerie médicale et les dosages biologiques, en particulier, hormonaux. Concernant la prévalence, le professeur Boussekine a signalé qu'il n'y a pas de données exactes sur la prévalence de ces affections en Algérie. A propos de la prise en charge de ces pathologies, notre interlocuteur a précisé que ce qui est souhaitable pour une prise en charge précoce est le développement des techniques de diagnostic telles que l'imagerie et les dosages. Par ailleurs, une journée de formation sera organisée le 13 avril prochain par le comité pédagogique national de gastroentérologie sur la pathologie digestive ayant pour thème « Prise en charge, diagnostic et thérapeutique des pathologies fréquentes et non urgentes ».