De nombreux malades, issus des différentes wilayas de l'est algérien, sont en rupture de traitement au CHU de Constantine. Faute de médicaments qui leur sont prescrits régulièrement par leurs médecins traitants lors des consultations périodiques au service d'hématologie, ces patients reviennent bredouilles de leur déplacement à cet établissement hospitalier. Cette rupture qui dure depuis un certain temps a eu pour effet de contraindre de nombreuses personnes atteintes de pathologies chroniques à un arrêt de traitement qui risque de leur être fatal. Le principal médicament concerné par cette rupture est l'Hydréa (hydroxycarbamide) 500 mg en gélule, un produit à usage hospitalier, utilisé pour le traitement de certaines formes de leucémie, ainsi que dans le cas des hémoglobinopathies. L'autre produit manquant est le Kelfer (deferiprone) 500 mg. Habituellement en vente dans les officines pharmaceutiques, ce médicament, prescrit pour la chélation du fer chez les patients atteints de ces hémoglobinopathies est également absent des stocks chez le privé. L'arrêt de ces traitements est d'autant plus préjudiciable aux malades qui risquent de voir d'un jour à l'autre leur état de santé se dégrader. Le comble dans cette situation est que personne au service d'hématologie n'est en mesure de rassurer les patients concernés sur une éventuelle réapparition de ces produits.