C'est le ras-le-bol au niveau de la cité Oued El Had. Les habitants de ce quartier populaire niché entre Sidi Mabrouk supérieur et la rivière Sarkina montent, de nouveau, au créneau pour dénoncer ce qu'ils qualifient d'abandon total de leur cité. Sur place, des représentants de l'association de quartier nous accompagnent pour nous montrer ce qui fait leur désarroi. Au départ c'est l'état lamentable de la route et des différentes voies d'accès toutes cabossées, et de plus submergées par les eaux usées. L'on nous dira à ce propos: «Depuis la fin des travaux de réhabilitation du réseau AEP intervenues il y a trois années, toutes les rues de la cité, à quelques rares exceptions, sont devenues des pistes impraticables. Circuler en voiture dans la cité relève de la prouesse. De plus l'incessant ballet de véhicules soulève de gros nuages de poussière, rendant l'atmosphère irrespirable, pourtant nous avons été informés que la réfection et le goudronnage des rues devaient commencer juste après l'achèvement des travaux. Ceux-ci ont été achevés depuis des années mais rien n'est encore fait. »Les représentants des habitants dénoncent, d'autre part, l'installation d'un marché informel en plein milieu de la cité. L'insécurité, le charivari provoqué par les vendeurs, les nuisances sonores, jusqu'aux trottoirs squattés par les commerçants, sont autant de désagréments évoqués par les riverains.