Rencontré en marge des essais internationaux de la DS4, Philippe Geze, l'un des responsables du commerce international chez Citroën, a bien voulu répondre à nos questions. -Citroën qui est un constructeur généraliste propose aujourd'hui la gamme DS avec de nouvelles lignes assez particulières. Qu'est-ce qui a motivé, selon vous, la montée en gamme de Citroën ? La gamme DS n'est pas une gamme que nous voulons luxueuse. Nous voulons une gamme distinctive. Citroën cherche à se distinguer par des produits différents. Si vous prenez par exemple les prix, nous sommes loin de proposer des produits luxueux tant pour la DS3, la DS4 ou la DS5. Nous souhaitons avec cette gamme apporter un plus sur le plan esthétique. C'est d'ailleurs dans les germes de Citroën d'oser faire des voitures différentes. Souvenez-vous de la DS des années 50. -Nouvelle charte graphique, nouveau logo, nouveau slogan, nouveau design, cela voudrait-il dire que Citroën est à la recherche d'une nouvelle clientèle ? La clientèle est en train d'évoluer partout à travers le monde. L'exemple des monospaces est encore d'actualité. Il y a des clients qui ont besoin d'être différents des autres, qui sont à la recherche de voitures différentes. Aujourd'hui, le client veut un véhicule petit de taille afin de se faufiler dans les embouteillages des grandes villes, mais très équipé en termes de confort et de sécurité. C'est aux constructeurs d'innover et de répondre aux sollicitations des clients. La gamme DS est particulièrement innovante. -En parlant d'équipements, nous avons constaté que dans la DS4 il n'y a pas de toit ouvrant ni de poignet de maintien pour le passager à l'avant. Est-ce un choix ou une contrainte ? Pour le toit ouvrant, c'est un choix. Nous avons privilégié le toit panoramique. Avec l'introduction de cet équipement, nous ne pouvions plus, par contrainte technique, installer un toit ouvrant. Pour le poignet de maintient latéral, vous seriez d'accord avec moi que rares sont les passagers qui l'utilisent aujourd'hui. Ce n'est plus comme avant. On ne fait pas du rallye et en plus, la ceinture de sécurité existe. -DS3, DS4 et DS5, allons-nous voir dans les années à venir des DS1 ou DS2 dans les showrooms Citroën ? Ce qui est sûr, c'est que la gamme DS est appelée à évoluer vers le haut, cela est une certitude. Evoluer vers le bas avec des DS1 et DS2, on verra bien dans les années à venir. Ce qui est certain, c'est que Citroën avec la DS a réussi une véritable montée en gamme. -En Algérie, vous n'êtes pas sans savoir qu'il existe beaucoup de «citroenistes» qui ont été marginalisés et frustrés par le travail effectué par votre ancien représentant. Avez-vous un projet aujourd'hui avec votre nouveau partenaire afin de rehausser votre image et tenter de rassurer vos clients ? Je ne connais pas directement la marque en Algérie, mais je sais qu'elle a été maltraitée depuis un certain temps. J'en suis vraiment désolé, et je tiens à présenter mes excuses à nos clients. Je suis également désolé pour Citroën, qui, de cette manière, a perdu beaucoup de ses fidèles clients. J'estime qu'aujourd'hui nous avons tourné définitivement cette page. Notre partenaire, qui a repris la marque depuis déjà trois ans, a fait énormément de progrès. On ne peut pas dire que le travail est fini. Au contraire, une étape importante a été franchie, mais d'autres étapes sont là à vous attendre. Certes, la priorité a été donnée à la qualité, mais le volume viendra à coup sûr avec le développement du réseau et en étant très proche du client. Citroën en Algérie fait des progrès d'année en année. Nous allons soutenir notre partenaire local en introduisant les nouveautés et ce, afin de permettre à notre clientèle d'apprécier nos nouveaux modèles.