Les membres de l'Organisation Western Sahara Campaign ont demandé, hier à Londres, que la 7e réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc, qui se tient à New York, aborde la «cruciale» question des droits de l'homme en raison de l'augmentation des cas de violation enregistrés au cours de cette année. «Nous demandons que la question fondamentale des droits de l'homme soit évoquée lors de ces discussions, en raison de l'augmentation des violations enregistrées cette année au Sahara occidental», a déclaré, à l'APS, Natalie Sharples, membre de l'Organisation. Cette responsable s'est félicitée qu'une résolution du Conseil de sécurité mentionne, pour la première fois, les droits de l'homme au Sahara occidental, appelant à des mesures «indépendantes et crédibles» pour assurer le respect des droits de l'homme dans ce pays et fait référence à des procédures spéciales «en vertu des prérogatives de l'ONU en la matière», a-t-elle ajouté. «L'organisation Amnesty International a publié pas moins de sept rapports au cours des trois dernières semaines pour dénoncer les atteintes aux droits de l'homme au Sahara occidental», a ajouté cette responsable. Plusieurs incidents contre les Sahraouis sont signalés, comme l'attaque de la maison de la famille de Saïd Dambar, un Sahraoui tué par les forces de sécurité marocaines en décembre et dont la famille appelle les autorités à ouvrir une enquête, ainsi que la détention du journaliste Mustapha Abdaiem «emmené vers une destination inconnue avec des craintes réelles pour sa sécurité».