LE MANS (France)- Il est primordial de fournir le plus grand nombre d'informations et témoignages pour convaincre les membres du Conseil des droits de l'homme de se pencher sur les violations des libertés et droits fondamentaux au Sahara occidental, ont estimé samedi de nombreux parlementaires présents au Mans, à la 36e conférence de l'EUCOCO. Approchés par l'APS, des parlementaires européens, australiens et sud-africains, ont estimé que le cas du Sahara occidental illustre bien les limites du Conseil des droits de l'homme lorsque ses membres ne jugent pas utile de recommander au Conseil de sécurité d'intégrer une composante spécifique "droits de l'homme" dans les compétences de la MINURSO. Une action est déjà engagée par les organisateurs de la 36e conférence de l'EUCOCO pour rendre encore "plus efficace" l'action à mener en matière de respect droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, a-t-on appris au Mans de source proche de la conférence. Ainsi pour l'année 2011, cinq lieux d travail ont été retenus (Genève, Bruxelles, New York, Paris et Madrid) pour faire avancer cette question. Le forum social de Dakar du 7 au 12 janvier de même que le 35e anniversaire de la RASD et le congrès du Front Polisario seront également retenus en perspective de ces actions. Le groupe de suivi appelé Task Force, comprenant les délégués des différents pays, sera chargé de s'assurer que les activités planifiées dans ce sens soient bien prise en charge. La première action engagée est prévue au mois de novembre où le secrétariat du Task Force prépare en coordination avec le Front Polisario et l'Association des familles des victimes sahraouis des violations des droits de l'homme au Sahara occidental, une lettre qui sera adressée, entre autres, au Conseil des droits de l'homme de l'Onu à Genève, aux commissions des droits de l'homme de l'UE, ainsi qu'aux ambassades clef à Genève et au Conseil de l'Europe. Dans cette lettre, les membres du groupe, vont insister sur la violation des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et demanderont la mise en £uvre d'un mécanisme d'observation et de protection des droits de l'homme, tel que l'élargissement du mandat de la MINURSO, un rapporteur spécial pour les droits de l'homme pour le Conseil des droits de l'homme, les clauses sur les droits de l'homme dans les accords avec le Maroc, l'accord de pêche et les ventes d'armes. En décembre déjà, le secrétariat du Task Force sera chargé du suivi des lettres et des actions de lobbying auprès de l'Onu et l'Union européenne. La 4e commission des Nations unies sur l'autodétermination sera également destinataire d'une lettre que le groupe préparer en coordination avec le Front Polisario pour engager une action de lobbying à New York.Une délégation de l'EUCOCO se rendra par la suite à New York pour coordonner les actions communes.