Le wali de Constantine a effectué, dimanche dernier, une visite d'inspection des complexes dits de microentreprises (Ansej) érigés dans la commune d'El Khroub. Le premier ensemble visité, de 40 locaux (devenus 32), a été celui dit des 900 Logements abandonné depuis son inauguration le 1er novembre 2004. Les malfaçons de ce centre, dénué d'installation électrique et de rideaux de fermeture, etc. font l'objet de travaux (et sont en cours de réalisation) depuis quelques jours seulement, soit avant la venue du premier magistrat de la wilaya qui a suggéré au maire de « responsabiliser un jeune du pré-emploi pour assurer sa gestion ». Il s'est rendu ensuite au plus ancien complexe réceptionné en 1999/2000 comportant 68 locaux bâtis sur trois niveaux. Il a écouté les doléances des quelques bénéficiaires en activité qui lui ont posé le problème de rentabilité et de révision des montants des taux de location. Sur ce sujet, le wali a été inflexible en invitant les acquéreurs à se conformer à leurs propres engagements cosignés dans les contrats, tout en révélant qu'il savait au préalable que « ce complexe se trouvait à l'abandon ! » Enfin, le chef de l'exécutif de la wilaya a inspecté le complexe de la localité de Derradji Salah, similaire à celui des 900 Logements, mais excentré par rapport à l'activité sociale. Il est situé à l'extrémité de ce village et à proximité de l'oued ! Dans une réunion au siège de la daïra, M. Boudiaf a chargé les responsables de la ville de solutionner les problèmes en suspens dans un délai d'une semaine et ordonné la création d'une commission pour étudier la relance des projets de la gare routière et la salle omnisports. On saura aussi, par ailleurs, que des juges de la cour des comptes enquêtent sur la gestion d'El Khroub depuis deux semaines. A travers son périple, le wali paraissait connaître déjà l'état des lieux et que sa visite semble donner un coup de fouet aux projets en jachères.