Le jeune B. M., 21 ans, enlevé tôt dans la matinée de dimanche dernier par un groupe armé à Takdempt, dans la région de Dellys, à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Boumerdès, a été libéré avant-hier, 40 heures après, en échange d'une très forte somme d'argent. En effet, la rançon, exigée par les ravisseurs à la famille de la victime, s'élève à plus de 5 millions de dinars. Et il aura fallu des « négociations serrées » pour que ce montant n'augmente pas davantage. Afin d'éviter d'être pris de court par les services de sécurité, les auteurs du rapt exigèrent de prendre l'argent d'abord et de ne libérer l'otage que quelques dizaines de minutes plus tard. Finalement, le jeune B. M. a été libéré à Aghribs, dans la région d'Azeffoun (Tizi Ouzou), à plus d'une centaine de kilomètres du lieu du rapt. Notre source indique que l'enlèvement est à mettre sur le compte du GSPC puisque d'autres personnes, interceptées dans le faux barrage en question, auraient reconnu quelques terroristes notoires de la région. Ce n'est pas la première fois que la famille Briki subit pareil chantage, puisque leur autre fils avait lui aussi fait l'objet d'un kidnapping et libéré en contrepartie d'une somme d'argent. Le procédé semble payant et ne souffre d'aucun risque. D'où la multiplication des cas d'enlèvements ces dernières années. Bien que les groupes armés auteurs de ces kidnappings choisissent leurs proies parmi les familles relativement aisées, dans beaucoup de cas, cependant, les proches des victimes ont été « contraintes d'emprunter cet argent sans avoir la certitude de revoir (leur) progéniture relâchée saine et sauve ».