La commune d'Ath Rached, à l'est de Bouira, abritant une population de quelque 10 000 habitants, compte deux salles de soins. Si celle implantée au village Ath Rached fonctionne, plus ou moins normalement, avec un seul infirmier, celle d'Assif n'Lakhmis est en revanche fermée depuis 2009, c'est-à-dire juste après la mise à la retraite du seul infirmier qui y exerçait. Auparavant, cette structure de santé fonctionnait avec un seul médecin généraliste, un dentiste et un infirmier. C'est dire que la couverture sanitaire dans la commune d'Ath Rached est insuffisante.Depuis 2009 donc, l'on n'a pas encore jugé utile d'affecter un infirmier, du moins pour éviter la galère aux villageois. Ainsi, tout patient ayant impérativement besoin d'une injection, il n'a pas d'autre choix que de faire un parcours de plus de 20 km pour se rendre dans un établissement sanitaire au niveau de la daïra de Mechdallah ou rejoindre, sur la même distance, le chef-lieu de wilaya. Ainsi, l'on se rappelle, devant le manque de personnel paramédical au sein des deux structures de la santé, l'opération vaccination scolaire n'a pas eu lieu. Pour ce qui est des produits nécessaires aux premiers soins et des vaccins, leur acheminement est effectué par l'infirmier lui-même avec ses propres moyens, nous apprend l'intéressé.Dans le cas de tout besoin en déplacement, le personnel soignant utilise le seul camion dont dispose la commune, véhicule qui sert aussi pour la collecte des ordures ménagères. Les soins de santé de base pour les habitants des deux grands villages de la commune, à savoir Ath Abdellah-Ouali et Ath Rached, sont très limités, pour ne pas dire non garantis. Aussi la population interpelle la DSP de la wilaya à œuvrer de son mieux en vue d'améliorer la prise en charge sanitaire des citoyens à Ath Rached en rouvrant par exemple la salle de soins d'Assif n'Lakhmis, voire de réaliser, pourquoi pas, un autre centre de soins adéquatement équipé en moyens.