«J'ai eu le sujet de l'éducation islamique la veille du bac et j'ai donc bien travaillé le lendemain. J'ai eu mes questions par SMS et par le Net», avoue une candidate en lettres. Y a-t-il eu des fuites ? Non. Il s'agit «d'une pure coïncidence», affirment les syndicalistes. Les syndicats du secteur de l'éducation veulent d'ailleurs que toute la lumière soit faite sur ces soi-disant fuites des sujets du bac. Le Syndicat national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Snapest) demande la mise en place d'une commission d'enquête. «Il faut élucider toute cette agitation et il faudrait aussi connaître l'origine de ces rumeurs qui ont déstabilisé nos candidats. Il ne faut plus que cela se répète», appelle Meziane Meriane. «Il n'existe, selon lui, aucune preuve tangible sur les fuites de sujets, sinon le Snapest aurait été le premier à réagir.» La Coordination nationale autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Cnapest) interpelle, de son côté, le ministère de l'Education pour qu'il intervienne afin de faire cesser ces perturbations. «J'estime qu'il s'agit purement d'actes visant à ternir l'image du bac.», affirme Larbi Nouar. Tout s'est limité au stade des rumeurs, mais les candidats, faut-il le dire, étaient tentés et induits en erreur. Si certains candidats ont été «chanceux» d'avoir les mêmes questions que celles déjà envoyées, ceux inscrits en filière scientifique ont eu «un choc en découvrant le sujet de physique qui n'avait rien à voir avec celui reçu», explique Larbi Nouar. Le Snapest, en déléguant des représentants qui ont sillonné certains centres d'examen, affirme qu'il était impossible que les sujets soient connus. Le dispositif «sécuritaire» a également mis les autres syndicats à l'aise, comme le Cnapest qui a estimé qu'«il n'était pas nécessaire d'accéder aux centres d'examen dans la mesure où tout était bien organisé». Seul point noir : la nécessité, voire l'obligation de revenir au système de délibération dans la saisie des résultats. Un avis partagé par l'Unpef et le Cnapest qui veulent rendre à l'enseignant son autorité pédagogique et fonctionner dans la transparence dans le traitement des notes, selon Amraoui de l'Unpef.