L'institution de Bretton Woods fait état d'une hausse de l'inflation mondiale de 3,5% au dernier trimestre 2010 à 4% au premier trimestre 2011. Le taux de croissance dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (région MENA), dont fait partie l'Algérie, devrait se situer à des niveaux de 4,2% en 2011 et de 4,4% en 2012, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), publiées avant-hier. Dans son rapport réactualisé sur les perspectives de l'économie mondiale, le FMI revoit ainsi en légère hausse ses prévisions de croissance pour la région MENA, pour laquelle il tablait sur des taux de 4,1% en 2011 et 4,2% en 2012, dans son évaluation d'avril dernier. Sommairement, le nouveau constat dressé par l'institution financière internationale, quant à la situation économique dans la région MENA, fait surtout état d'un contexte «assombri par les troubles politiques et sociaux», évoquant toutefois des perspectives qui se sont améliorées «pour quelques pays exportateurs de pétrole et de minéraux». Dans ce même ordre d'idées, l'institution de Bretton Woods fait état d'une hausse de l'inflation mondiale de 3,5% au dernier trimestre 2010 à 4% au premier trimestre 2011, du fait notamment de la hausse des cours des matières premières. Ceci étant, la même institution souligne que le marché des matières premières a connu une volatilité depuis fin avril dernier, avec un recul des cours en mai, comme c'est le cas du pétrole, dont les prix ont grimpé à 120 dollars, avant de reculer fortement à moins de 100 dollars actuellement. A contrario, relève le FMI, les cours des produits alimentaires ont plutôt observé une tendance à la stabilisation depuis le début de l'année. S'agissant de la conjoncture économique mondiale, le Fonds monétaire international met surtout en relief une tendance au ralentissement de la croissance économique, rabaissant en ce sens ses prévisions pour 2011 à 4,3 % contre 4,4 % dans son pronostic d'avril dernier. La faiblesse de l'activité aux Etats-Unis et la volatilité financière due aux déséquilibres budgétaires dans la périphérie de la zone euro présentent des risques à la baisse plus importants, préviennent les experts du FMI. Ces derniers soulignent en outre l'incidence négative sur l'activité mondiale de certains facteurs imprévus, dont notamment les effets perturbateurs du séisme sur l'économie japonaise. Ce même séisme a également pesé sur la croissance américaine, jugée «décevante» par le FMI, qui note par ailleurs que les Etats-Unis doivent régler immédiatement la question du plafond de leur endettement public et de leur déficit budgétaire. Globalement, relève en définitive le FMI, l'économie mondiale est sortie de la grande récession, mais pour passer de la reprise à l'expansion économique, recommande-t-il, «des efforts concertés doivent être déployés pour faire face à divers problèmes».