Synthèse de Smaïl Boughazi Les chiffres du dernier rapport du Fonds monétaire international sont optimistes pour l'économie algérienne. Ainsi, au moment où l'on parle de chute des prix du pétrole et, par ricochet, des recettes du pays, l'institution de Bretton Woods vient affirmer en fait dans son dernier rapport portant sur les perspectives économiques mondiales-octobre 2009 publié jeudi dernier que l'excédent commercial de l'Algérie devrait atteindre 7,3 milliards de dollars en 2010. En revanche, selon les prévisions du FMI, l'excédent commercial de l'Algérie devrait se situer à la fin de l'année en cours à environ 2,7 milliards de dollars. Les prévisions du Fonds s'agissant de l'inflation sont aussi optimistes. Le rapport en question a souligné que le taux de l'inflation devrait se maintenir à 4,6% en 2009 et baisser en 2010 à 3,4%. En ce qui concerne la croissance économique, l'Algérie devrait également enregistrer un taux positif sur les deux années 2009 et 2010. Les rapport indique que le taux de croissance devrait s'établir à +2,1% en 2009 pour remonter à +3,7% en 2010. Pour les pays africains importateurs de pétrole, le Fonds table également sur une croissance positive avec +1,4% pour l'année en cours et +3,3% pour 2010. Concernant l'Afrique en général, l'institution de Bretton Woods prévoit un taux de croissance de +1,7% en 2009 et de +4% en 2010. Pour les pays du Moyen-Orient, le Fonds a révisé à la hausse ses estimations de croissance pour l'économie de cette région qui évoluerait au rythme de près de 4,5% en 2010 contre 3,7% estimé en juillet, et de 2% en 2009. Le FMI note que les économies de cette région sont particulièrement dépendantes du prix du pétrole, tant pour les pays exportateurs qu'importateurs. A l'échelle mondiale, le FMI a relevé sa prévision pour 2010, tablant sur 3,1% de croissance contre 2,5% dans ses prévisions faites en juillet dernier. Le document du FMI considère par ailleurs que l'économie mondiale devrait avoir connu sa pire année depuis la Seconde Guerre mondiale, en 2009 avec un produit intérieur brut en recul (-1,1%). La reprise prévue en 2010, estime le FMI, est «tirée par les performances solides des économies asiatiques et une stabilisation ou une reprise modeste ailleurs». Les économies en développement devraient ainsi connaître une croissance beaucoup plus forte (5,1%) que les pays développés (1,3%). Celle de l'Asie en développement (7,3%) contrasterait avec celles des Etats-Unis (1,5%), du Japon (1,7%) et surtout de la zone euro (0,3%). Parmi les grandes économies, la Chine (9,0%) resterait «leader» du monde de la croissance, devant l'Inde (6,4%). En queue de peloton figurent seulement des pays de la zone euro, dont l'Italie (0,2%) ou l'Allemagne (0,3%).