En l'absence d'un vrai dialogue entre administration et administrés, la protestation reste le seul langage qui s'est érigé en mode de communication quand il s'agit de faire valoir des droits. Hier matin, dans la wilaya de Bouira, des citoyens ont procédé à la fermeture de deux sièges d'APC (Aomar et Saharidj), et à la RN05 à la sortie nord de la ville de Bouira. Pour la municipalité d'Aomar, (22 km à l'ouest de Bouira), c'est l'attribution de 40 logements sociaux qui a suscité la colère des populations. Plus d'une dizaine de personnes, qui se disent lésées, ont cadenassé la porte de l'APC et exigé l'annulation de la liste. A Saharidj, dans la daïra de M'chedallah, les gens qui ont fermé l'APC réclament, quant à eux, la réhabilitation et ainsi la réouverture d'une salle de soin fermée depuis longtemps. Quant à la fermeture de la RN05 par les habitants de la localité Ouadhia, située au nord de la commue de Bouira, cela est dû principalement à la dégradation de leur cadre de vie. Les protestataires ont exigé des pouvoirs publics la réalisation d'un réseau d'assainissement, le revêtement de l'unique route menant à leur village et le raccordement au réseau du gaz naturel. «Cette action est inévitable puisque les autorités locales, à leur tête le P/APC, ont failli à leurs engagements et n'ont pas tenu leurs promesses de régler les problèmes qui leur ont été posés il y a plusieurs mois», affirment les habitants.