De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Depuis près d'une semaine, les localités de Haizer, Aït Laziz et Bordj Okhriss enregistrent des protestations de la part des citoyens qui se plaignent de la non-prise en charge de leurs préoccupations par les responsables desdites assemblées, issues des élections de novembre 2007. Si les manifestants se sont limités pour le moment à la fermeture des sièges d'APC et autres édifices publics, paralysant le déroulement des affaires administratives, la persistance de la frustration et de la colère citoyennes peuvent engendrer la radicalisation de la protestation. En effet dans la commune de Bordj Okhriss, des dizaines de citoyens continuent pour la troisième journée consécutive de fermer le siège de l'APC et des services de l'administration locale en exigeant la venue du wali de Bouira pour installer une commission d'enquête afin de faire la lumière sur la gestion communale opérée par l'assemblée. Selon les citoyens de cette localité, en plus des problèmes en suspens liés au logement social, le manque d'infrastructures sportives et culturelles, la colère des citoyens a été provoquée par le chômage qui a atteint des proportions énormes au niveau de la commune, alors que, dans la journée d'hier, les portes de la mairie et de la daïra sont demeurées fermées, les rideaux de plusieurs magasins ont été baissés comme si la commune s'attendait à une escalade de la part des jeunes chômeurs qui veulent le départ de l'actuel président de l'APC. Notamment après que la majorité de ces derniers ont constaté qu'ils ne figuraient pas sur la liste des personnes recrutées par l'agence de l'ADE de cette localité. Certains protestataires qui crient à l'injustice pointent du doigt les élus de la commune, d'autres avancent que l'affaire des cinq postes ne représentent qu'un problème parmi tant d'autres qui restent sans solution dans cette commune, d'apparence bien paisible. De leur côté, les responsables affirment que la commune a bénéficié de plusieurs projets de développement qui peuvent faire sortir Bordj Okhriss du sous-développement. Cependant l'absence d'entreprises économiques n'a pas contribué à la résorption du chômage. Concernant les cinq postes, les responsables indiquent que le recrutement a été effectué par la direction de la Société des eaux et que l'APC avait envoyé, le 10 mai dernier, une liste de quatre personnes travaillant dans le cadre du filet social, mais l'ADE ne les a pas retenus. Du côté est de Bouira, des citoyens de la ville de Haïzer ont, eux aussi, investi la place publique pour manifester, mercredi dernier, en procédant à la fermeture du siège de l'APC et de la daïra, demandant de ce fait le départ de l'actuel président de l'assemblée, qui vient juste de sortir d'un conflit qui l'avait opposé aux travailleurs des services communaux. Pour calmer la situation, les autorités ont immédiatement demandé à recevoir une délégation de citoyens pour régler ce problème, mais ces derniers persistent dans leur exigence, ont indiqué des élus. Les protestataires, qui avaient barré la RN 33 qui mène vers Tikjda, ont exigé la venue du wali pour lui exposer les problèmes d'insalubrité et l'entassement des ordures au niveau des quartiers de cette localité. Par ailleurs, au niveau de la commune d'Aït Laaziz, située à 15 km au nord de Bouira, l'assemblée se trouve dans une situation de blocage, depuis le 20 mai dernier, en raison d'un conflit qui oppose cinq élus de cette commune, dont deux du RCD, deux du FFS et un élu du FLN, au maire. Les premiers reprochent à leur adversaire de gérer la commune sans les consulter et ont exigé le changement des commissions ainsi que de leurs présidents.