Jamais par le passé on n'a vu fleurir autant de lieux où sont dispensés des cours de soutien, à l'intention des collégiens ou des lycées se préparant à affronter l'examen du brevet pour les uns et le baccalauréat pour les autres, comme durant ces dernières années. Ici et là et partout dans les villes, comme Oum El Bouaghi, Aïn Beïda ou Aïn M'lila, pour ne citer que celles-là, des garages sont aménagés en de petites salles de cours. Un tableau noir fixé au mur, quelques tables et quelques chaises et le tour est joué. Les professeurs les plus sollicités par les candidats, surtout au bac, sont ceux qui enseignent les mathématiques, les sciences physiques et naturelles. Cela ne diminue en rien les autres professeurs, qui commencent à être sollicités, comme c'est le cas pour les langues étrangères qui constituent pour la majorité des potaches et lycéens un vrai casse-tête chinois. Le français vient en tête, d'autant que son coefficient est important, que ce soit au brevet ou au bac. Parfois, ce sont les parents, qui constatant des faiblesses en langues étrangères chez leurs enfants, les confient à des professeurs dispensant des cours privés à des prix plus ou moins raisonnables. Les chances de réussite s'en trouvent augmentées, tout dépend, estiment certains professeurs, des aptitudes des élèves et de leur capacité d'assimilation, surtout ceux qui traînent de lourds handicaps en langue française, et qui sont encore au stade du déchiffrage d'un texte. Néanmoins, reconnaissons que nombre d'enseignants cherchent à arrondir leurs fins de mois en dispensant des cours extra-muros et sans rendre compte à personne. En tout état de cause, si certains parents, financièrement aisés, peuvent confier leur progéniture à des prof « travaillant au noir », la majorité par contre, faute de moyens, se contente des cours publics. Si aussi, à Alger, Constantine, Oran, pour ne citer que ces dernières, les écoles privées commencent à se développer au profit des familles aisées, il n'en est pas de même pour la wilaya d'Oum El Bouaghi, où le projet de lancement d'écoles particulières est au stade de la réflexion. Tant que les cours de soutien apportent un plus aux « chercheurs du savoir » sans grands frais, on s'en contente, ne serait-ce que pour compléter le travail donné en classe.