Réceptionné au début de l'année 2000, le centre de santé de la commune d'Iboudrarène (40 km au sud de Tizi Ouzou) est dépourvu d'un minimum de moyens matériels et humains pour faire face à la demande croissante en soins de 7000 habitants, répartis sur 10 villages. Selon le nouveau président d'APC d'Iboudrarène, Aïssa Kaci : « Cette infrastructure, qui a coûté plusieurs centaines de millions à l'Etat, n'opère qu'avec un médecin généraliste, un dentiste, une sage-femme pour le suivi des petits enfants et deux à trois infirmiers qui travaillent durant les horaires administratifs. Ce personnel ne peut répondre qu'aux premiers soins puisqu'en cas d'urgence, le centre de santé ne dispose pas d' ambulance. » Construit au village d'Aït Ali Ouharzoun, le centre de santé de cette localité perdue sur les hauteurs du Djurdjura a acquis un appareil de radiologie qui n'est pas encore installé. Le radiologue affecté chôme en attendant que la tutelle décide de faire fonctionner un matériel qui sera d'une grande utilité pour une population contrainte à se déplacer à des dizaines de kilomètres pour se faire soigner, apprend-on. Les deux dispensaires, situés aux villages d'Ighil N'tsedda et Ouchbih, fonctionnent au ralenti. Le personnel affecté à ces deux structures ne répond qu'aux besoins des premiers soins, déclarent des citoyens de la région qui souhaitent que « les responsables du secteur de la santé manifestent leur intérêt à ce centre de santé pour l'équiper en moyens suffisants pour un meilleur service ».