A l'initiative de l'office national de l'alphabétisation, le technicum « M'hamed Boukhobza » d'El Bayadh a accueilli, du lundi au mercredi, les premières journées d'information sur la pédagogie d'enseignement aux adultes. Réunissant les animateurs et éducateurs impliqués dans l'apprentissage destiné aux personnes n'ayant pu accéder, pour des motifs divers, au cursus traditionnel, ces rencontres aborderont la psychologie de l'adulte, au cours de communications magistrales dispensées par des spécialistes, avant de se scinder en ateliers qui s'efforceront de donner un aperçu des réalités de l'alphabétisation. Avec le concours du centre pédagogique de la direction de l'Education et la participation de l'inspection académique du secteur n°6, le colloque s'est fixé pour objectif de rendre davantage assimilables les techniques modernes d'apprentissage, afin de contribuer à transmettre les premiers rudiments de la connaissance que sont la langue et le calcul. Les quarante animateurs des classes d'alphabétisation, invités à suivre ces séances de perfectionnement, participent pour la première fois à ce genre de regroupement qui concerne l'ensemble des communes de la wilaya où la tranche d'âge concernée par cette action constitue, quand même, 38,34% des 250 570 habitants. Créée depuis le mois de juillet 2004 seulement, la représentation locale de l'office tend, à travers plus de 25 classes ouvertes au niveau des structures de l'enseignement public, à débusquer les atavismes et lever les tabous particulièrement tenaces qui inhibent toute tentative d'ouverture vers le monde extérieur. Le fait que la frange féminine soit le milieu où l'analphabétisme est le mieux enraciné, exprime de bien évidente manière, que les sentiments de rejet, observés surtout dans les campagnes, assimilent l'éveil d'une conscience à son désir d'indépendance. En plus des espaces qu'il est parvenu à dégager pour son action, l'office national d'alphabétisation est épaulé par les scouts musulmans algériens et les maisons de jeunes qui réunissent, à eux seuls, sept autres classes, en plus de l'association d'El Irchad qui s'occupe d'une entreprise analogue au niveau des communes de Brézina, Kef Lahmar, Chellala et Menaia. En tout, c'est plus d'un millier de personnes qui bénéficient de ces efforts d'émancipation à travers la wilaya.