La porte-parole du Parti des travailleurs (PT) a indiqué, hier, que la priorité pour son parti consiste à établir un calendrier de travail dans le but de défendre les questions de souveraineté nationale. « La priorité est de disposer de tous nos moyens politiques pour dresser un rempart devant le pillage de nos richesses naturelles par les multinationales », a soutenu Louisa Hanoune, lors d'une conférence de presse animée à la fin des travaux du conseil national de son parti. Dans cette perspective, Mme Hanoune se dit prête à ce que son parti coopère avec d'autres formations politiques pour constituer « un front uni » autour des questions relatives à la défense des intérêts suprêmes du pays. Evoquant le dossier des privatisations, la loi sur les hydrocarbures et l'accord d'association avec l'Union européenne, Mme Hanoune a réitéré sa mise en garde contre « le bradage et le pillage » des entreprises publiques. « C'est la mise sous tutelle des institutions et de l'Etat algérien qui est programmée », avertira-t-elle. Ainsi renouvelle-t-elle son appel à l'ouverture d'un débat national autour de la question des privatisations. Parlant des dépenses du Trésor public, Mme Hanoune s'interroge sur « l'excès de zèle » de certains ministres. « Cette politique n'est pas algérienne, elle est de la BM et de l'UE (...) qui s'entêtent à brader nos richesses », s'est-elle indignée. Mme Hanoune est convaincue, par ailleurs, d'une offensive contre l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) du fait des perturbations qu'a connues cette organisation durant ces derniers temps. Elle se dit solidaire de toutes les organisations syndicales qui ont brandi la menace de grève pour satisfaire leurs revendications. A ses yeux, il y a « une déliquescence » à l'échelle sociale à travers le pays. Elle évoquera comme exemple la menace de disparition de 2500 postes d'emploi à Ispat.