Trente familles ne sont pas raccordées au réseau de gaz naturel qui alimente depuis peu le douar Ouled Abda, dans la commune de Aïn El Hadjar (Bouira). Notre déplacement sur les lieux, vendredi dernier, nous a permis de juger du bien-fondé de la plainte de ces familles exclues de cette mesure sociale et de l'iniquité criante de cette exclusion arbitraire. Amenée du village Ouled Abda sur près de 2 km, la conduite de gaz s'arrête à l'entrée d'un hameau, à l'ouest. Et c'est là que se commet l'acte d'exclusion et de discrimination le plus intolérable : on amène le gaz à plus de 300 m au nord pour trois familles et à autant de distance pour une seule famille au sud et on prive ainsi de ce combustible naturel douze familles à droite et dix familles à gauche, situées respectivement à 30 et 40 m de l'amenée. D'autres familles éparpillées sont plus proches encore de la conduite sans être pour autant raccordées ! L'explication du surveillant de Sonelgaz qui supervisait l'opération, rapportée par le vice-président d'APC, est que « la consistance physique du projet », ne prévoyait pas plus de raccordement. Curieuse façon de concevoir les choses. Les citoyens du hameau, en plus des nombreuses pétitions adressées aux autorités, ont interpellé le ministre de l'Energie et des Mines lors de sa visite dans la wilaya de Bouira. Lors de la mise en service du réseau d'alimentation en gaz, le directeur des mines a lui aussi été interpellé. S'étant rendu sur place et ayant pris connaissance du problème, il a demandé à l'APC d'établir un plan de masse accompagné d'une liste nominative de ces citoyens oubliés pour une extension de 16 km du réseau dont bénéficiera également le village de Rouiba. N'empêche qu'il y a eu exclusion et elle est flagrante pour les 30 familles de Oued Abda.