Des citoyens du village Ouled Abda dans la commune de Aïn El Hadjar (Bouira) réclament depuis des semaines le gaz naturel. Depuis quelques jours, de guerre lasse, ils se présentaient à notre bureau pour nous faire part de l'exclusion de cet avantage social dont ils sont victimes. Un responsable de l'APC, contacté par nos soins à ce sujet, nous a appris que dernièrement le vice-président de l'APC s'est rendu à Blida pour faire connaître ce problème à la direction générale de Sonelgaz. Avant-hier, ayant appris que le gaz allait être mis en service hier, deux citoyens se sont de nouveau présentés au bureau, menaçant de mettre le feu à la conduite de gaz qui traverse leurs terres si une solution n'est pas trouvée à leur problème. L'après-midi, nous nous sommes déplacés au siège de l'APC pour un entretien avec les responsables. Ils étaient absents. Hier matin, certaines personnes se sont rassemblées devant le siège pour obtenir une réponse. A 10h, elles retournent désespérées dans leur village. Là tous ensemble, femmes, enfants, hommes, une trentaine de personnes, armés de pioches et de pelles, ils déterrent la conduite de gaz pour la détruire. Selon des interlocuteurs, il y a une injustice flagrante. La conduite de gaz qui passe à 200 m de leurs foyers va porter le gaz à un citoyen habitant à 500 m. « Ils (les responsables) disent qu'il y a opposition, mais notre voisin avec lequel nous sommes en litige est d'accord et nous avons, lui et nous, signé un accord pour que nous bénéficions tous du gaz. Ils nous ont ensuite demandé d'amener le sable pour la canalisation et quand ce fut fait, ils nous ont dit que la participation à l'effort financier pour une alimentation à partir du tuyau de gaz allait nous revenir à 40 millions de centimes. » Il faut dire que cet acte aura certainement des conséquences.