La polémique autour des prétendues fuites de sujets du baccalauréat est la machination d'une certaine presse microscopique. Les auteurs de ces allégations seront traduits devant la justice», a déclaré M. Salhi, directeur de l'Office national des examens et concours (ONEC). Il confirme ainsi qu'une plainte a été déposée contre les journaux ayant véhiculé ces rumeurs. Lors d'une conférence de presses animée au centre de correction du lycée Hassiba Ben Bouali de Kouba, M. Salhi a accusé, sans les citer, deux journaux arabophones d'être derrière cette agitation. «Il n'y a jamais eu de fuite de sujets du baccalauréat et il n'y aura pas aussi de fuite de noms au moment des délibérations. Les parties qui sont à l'origine de ces rumeurs veulent uniquement créer un climat d'instabilité», a révélé le directeur de l'ONEC. Celui-ci n'a toutefois pas nié que des candidats ont été pris la main dans le sac. 230 cas de triche ont été enregistrés à travers les différents centres du pays. Ces tricheurs seront sanctionnés au cas par cas et seront probablement privés d'examen pendant une longue période, a-t-il promis. La nouveauté cette année : c'est la suppression des recours. Le conférencier a précisé que les postulants non satisfaits de leurs notes peuvent demander des explications sans toutefois aller jusqu'à déterrer les copies et effectuer une contre-correction. «Les candidats ont le droit de demander des explications et ont le droit de vérifier au niveau de la saisie s'il n'y a pas eu des erreurs. Toutefois, les mécontents ne peuvent pas déposer de recours car nous avons installé un dispositif de correction des plus performants», a indiqué M. Salhi qui a détaillé le processus de correction du bac. Si entre la première et la deuxième correction, il y a un écart de trois ou quatre points, une troisième s'impose, a-t-il précisé. «33 000 enseignants sont mobilisés pour la correction des épreuves du baccalauréat répertoriés dans 49 centres aménagés à cet effet. La correction d'une copie coûtera au correcteur 35DA en plus d'une prime journalière de 600 DA. Un correcteur corrigera en moyenne 450 copies», a souligné le responsable de l'ONEC. Les enseignants concernés par la correction ont, durant deux jours, travaillé sur les modalités à suivre en la matière et étudié le barème proposé pour la correction. M. Salhi a révélé que les corrections débuteront officiellement aujourd'hui alors que sur le terrain, la correction a déjà commencé.