Constat n La correction est le dernier maillon de cette chaîne de préparation du baccalauréat qui couronne le cursus scolaire de l'élève, c'est pourquoi le processus revêt un aspect presque perfectionniste. Les dossiers des candidats sont, au préalable, rassemblés à l'Office national des examens et des concours (Onec) avant d'être affectés dans les différents centres d'examen répertoriés à travers le territoire national. Cette procédure qui a commencé au mois de novembre dernier, a, en outre, attribué à chaque élève un numéro d'inscription dont il prendra connaissance à travers la convocation qu'il a reçue. Ces mêmes numéros seront, à leur tour, codés pour éviter toute correction de complaisance ou même aléatoire. Les lycées choisis pour être des centres de correction accueilleront deux jours avant le début de cet examen décisif, le chef de centre, son adjoint, le secrétariat, ainsi que l'ingénieur en informatique. A l'arrivée des copies, une vérification des absents et des abandons par rapport aux listes d'inscrits est aussitôt effectuée devant le chef de centre d'examen de la wilaya concernée. Les copies, ainsi vérifiées passeront au compostage où le nom et le matricule du candidat sont remplacés par un autre matricule. Une procédure qui permet de préserver l'anonymat du candidat, assure Boubeker Khichane, chef de centre de correction Hassiba Ben-Bouali. Avant le coup d'envoi de la correction, les correcteurs étudient le barème. Pour ce faire, la première journée est consacrée à une correction collective d'environ une vingtaine de copies. Une manière de prendre aussi conscience de toutes les solutions possibles que les élèves auront à proposer. Les correcteurs, après cette étape, auront à leur disposition un barème détaillé qui rend difficile, selon M. Khichane de se tremper ou de ne pas s'apercevoir lorsqu'il y a une grande différence entre la première et la deuxième correction. En effet, lorsque la différence dépasse les 25%, la correction est annulée et la copie est corrigée, de nouveau, par un troisième enseignant. «Un écart qui dépasse les trois points, nécessite systématiquement une vérification et une nouvelle correction», explique le directeur de l'Onec. Avant d'ajouter : «La correction des épreuves du baccalauréat est une grande responsabilité. Et les correcteurs impliqués dans une correction aléatoire sont sanctionnés.» Relevant le double anonymat lors de la correction des copies, M. Salhi explique que les candidats sont identifiés par des numéros qui changent d'un correcteur à un autre. Le chef du centre prévoit dix jours pour finaliser toute la correction, dont les résultats seront proclamés le 4 juillet prochain.