En Algérie, plus de 20.000 personnes, dont 4.000 trafiquants et plus de 16.000 consommateurs, sont condamnées chaque année dans des affaires liées à la drogue. Pour renforcer la lutte contre le trafic des stupéfiants, les autorités publiques ont décidé de créer un fond spécial pour "récompenser les citoyens qui dénoncent les trafiquants et consommateurs dans leurs quartiers", a révélé samedi le Directeur général de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT), Abdelmalek Sayeh. Au moment où le monde entier célèbre la Journée Internationale de lutte contre l'abus et le trafic illégal des drogues, prèvue le 26 juin de chaque année, en Algérie, les pouvoirs publics ont, semblent-ils, pris la résolution de durcir la lutte contre la drogue et la toxicomanie. Pour ce faire, l'intervention du citoyen sera encouragée à travers la dénonciation des dealers et des trafiquants de drogues qui "polluent" les quartiers et les villes dans notre pays. Lors d'une conférence organisée au centre "Echaab" des études stratégiques sur les stupéfiants en Algérie et son impact géostratégique, le directeur général de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT), Abdelmalek Sayeh, a révélé "la création d'un fond spécial pour récompenser les citoyens qui dénoncent les trafiquants et consommateurs dans les quartiers afin de préserver les jeunes contre ce fléau". Selon Abdelmalek Sayeh, les dénonciations des citoyens peuvent contribuer à freiner le trafic du cannabis qui demeure la drogue la plus répandue en Algérie suivie des psychotropes. Sur un autre plan, le directeur de l'ONLCDT a indiqué que la culture de des drogues en Algérie est passée "de petites plantations de cannabis au pavot" ! En effet, selon A. Sayeh, l'Algérie connait aujourd'hui "des tentatives alarmantes en matière de plantation du pavot alors que les timides cultures des stupéfiants se limitaient auparavant au cannabis". Enfin, le directeur de l'ONLCDT a mis en garde les pouvoirs publics contre le danger "des réseaux qui tentent d'inonder le marché algérien par le cannabis suite à la régression de la demande sur cette drogue en Europe d'où la hausse de sa consommation ici", a-t-il affirmé en déplorant aussi la prolifération de l'héroïne et de la cocaïne.