L'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT) vient de recenser plus de 200.000 consommateurs de cannabis en Algérie. La consommation de la drogue en Algérie a atteint des proportions inquiétantes. La drogue est présente partout en Algérie, aussi bien en milieu urbain que rural. Elle touche toutes les franges de la société. Le milieu scolaire n'est pas épargné, il est aussi de plus en plus touché par ce phénomène. Des milliers d'écoliers se donnent à la consommation de la drogue, ont souvent révélé des enquêtes établies pas des associations des parents d'élèves. L'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT) vient de recenser plus de 200.000 consommateurs de cannabis en Algérie. Intervenant samedi 10 octobre, lors d'un séminaire régional sur l'application de la loi 04-18 du 25 décembre 2004 relative à la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicites de stupéfiants, le directeur général de l'ONLCDT, M. Abdelmalek Sayeh, a révélé que le cannabis est le stupéfiant le plus consommé dans le pays, notamment par la frange âgée entre 12 et 35 ans. Selon des statistiques établies par les éléments des services de sécurités, les saisies de drogue en Algérie ont augmenté de 700% en deux ans. Alors qu'elle n'a été que de 12 tonnes en 2007, la quantité de drogue qui a été enregistré en 2009 a atteint les 70 tonnes. M. Sayah ira même jusqu'à révéler il y a quelques semaines que près de 200 tonnes de drogue circulent (en 2010) dans le pays. C'est dire que le phénomène de la consommation de stupéfiants risque d'être encore plus dramatique. S'agissant des personnes présentées devant la justice pour des affaires liées à la drogue, M. Sayeh a indiqué qu'entre 16.000 et 22.000 sont jugées annuellement. Il a relevé, en outre, que quelque 7.000 consommateurs de drogue ont bénéficié d'un traitement au niveau des établissements hospitaliers en 2009, soulignant que l'Etat a consacré une enveloppe financière "conséquente" pour lutter contre ce fléau, notamment par la réalisation de 68 centres médicaux pour le traitement et la prise en charge des toxicomanes ainsi que de 185 cellules d'écoute et d'orientation.