La décision de la direction de wilaya des transports de fermer la gare routière de la ville pour sa délocalisation vers celle du lieudit «Kaf Naâdja», à plusieurs km du chef-lieu (Rocade sud), a suscité un désarroi indescriptible chez les opérateurs de transport inter-wilayas, notamment vers Alger et surtout chez les innombrables voyageurs. Samedi matin, ils étaient des dizaines d'opérateurs assurant le transport public entre des régions du pays et la capitale du Djurdjura à se rassembler devant la gare, «hermétiquement» fermée, où ils ont placardé une déclaration dans laquelle ils se disent «surpris au même titre que le voyageur sur cette décision hâtive, unilatérale». Un transporteur précise que «la nouvelle gare est conçue spécialement pour le rail, alors que la partie qui y réservée aux voyageurs et aux véhicules de transport routier ne présente pas même un 1/5e du site, un véritable désert sans abribus!», déplore-t-il.«La délocalisation de la gare routière vers la nouvelle gare ferroviaire est en soi un non-sens qui engendrerait des désagréments autant pour les voyageurs que pour les transporteurs», étant donné que «celle-ci ne répond nullement au minimum de conditions que demanderait le voyageur», est-il souligné dans la déclaration de ces transporteurs. Ces derniers revendiquent plutôt la réalisation de la gare routière prévue à Boukhalfa et dont le budget a été voté et approuvé depuis plus de 6 ans. Ne savant plus à quel saint se vouer, des voyageurs, notamment vers Alger, n'ont pas d'autre choix que d'opter pour des taxis inter-wilayas, ainsi que des «fraudeurs» qui proposaient leurs services. Selon des usagers voyageant entre Tizi Ouzou et Alger, lesdits taxieurs demandaient, samedi, jusqu'à 1.000 DA/place pour le trajet Tizi /Alger.Dimanche matin, la gare a été curieusement rouverte aux taxis inter-wilayas à raison de 60 DA par véhicule comme droit place, a-t-on appris de transporteurs concernés.