Ils étaient une centaine de citoyens à avoir observé, tout au long de la journée de lundi, un sit-in à l'intérieur du siège de la daïra de Blida. Les protestataires, qui ont envahi l'édifice abritant cette institution, exigent leur relogement. La plupart d'entre eux occupent le bidonville de la cité Drioueche, à 5 km du chef-lieu de wilaya, situé dans la commune de Bouarfa. En 2009, ils ont reçu des promesses de la part des autorités locales pour leur recasement dans des logements réservés à la résorption de l'habitat précaire. Les 125 familles, qui occupent toujours ce bidonville, ont fait l'objet d'un recensement au préalable deux ans auparavant. «Certains d'entre nous occupent les lieux depuis plus de 20 ans. Chaque année, les autorités locales se contentent de nous promettre des logements dignes de ce nom, sans pour autant concrétiser leurs nombreuses promesses», martèle, avec colère, un groupe de protestataires. Reçus par le chef de daïra, ces derniers semblent ne pas être convaincus par les assurances des officiels. Contacté, un responsable de la daïra de Blida nous a fait savoir que ce problème est délicat. «D'après notre enquête, certaines familles n'ouvrent pas droit au recasement, vu qu'elles ont déjà bénéficié d'un bien de l'Etat. Nous allons étudier ce dossier au cas par cas, pour arriver à satisfaire la demande des ayants droit, surtout lorsque l'on sait qu'il y a des familles qui se sont installées dans le site du bidonville après l'opération de recensement», insiste le responsable. Dans une correspondance officielle émanant du ministère de l'Intérieur et adressée à un député de Blida (en date du 17 janvier 2011), il a été mentionné que le site de la cité Drioueche comprend 125 habitats précaires relevant du bidonville en question. Toujours d'après la même correspondance, laquelle est dûment signée par le ministre de l'Intérieur, le recasement des familles occupant ce bidonville devait avoir lieu dans le courant du premier semestre de l'année en cours. Une directive non encore concrétisée…