Des centaines de jeunes se sont attaqu�s, hier lundi, au si�ge de la da�ra d�El-Bouni, situ�e � environ 4 km du chef-lieu de la wilaya d�Annaba, provoquant d�importants d�g�ts aux locaux abritant cette institution publique. La majorit� des �meutiers, qui ont coup� la RN 16 � l�entr�e d�El-Bouni, � l�aide de pneus br�l�s et autres objets h�t�roclites, sont originaires de l�importante agglom�ration populaire de Sidi- Salem, rattach�e administrativement � la commune d�El-Bouni. Outre le si�ge de la da�ra, les protestataires ont caillass� plusieurs v�hicules appartenant � des particuliers, leur causant de graves d�g�ts mat�riels et en blessant �galement quelques occupants. Ces �meutes font suite � la publication de la liste des 450 b�n�ficiaires de logements dans le cadre du recasement des 2 500 familles recens�es au niveau du quartier d�nomm� la SAS, datant de l��poque coloniale. Des �chauffour�es ont �clat� entre les �meutiers et les forces de l�ordre, faisant des bless�s des deux c�t�s, ainsi que plusieurs arrestations. Les baraques de ce quartier abritaient plus de 5 000 familles dont pr�s de la moiti� a b�n�fici� de logements d�cents, ces derni�res ann�es. Selon les services de la wilaya, les quelque 2 500 autres familles log�es encore dans ce bidonville veulent �tre recas�es toutes et en m�me temps. Pourtant, ajoute la m�me source, ce quota affich� mercredi dernier fait partie des 2 500 logements destin�s au seul b�n�fice des familles de ce quartier, conform�ment aux promesses qui leur ont �t� faites par le wali lors de la rencontre avec les repr�sentants de ces familles du quartier la SAS, au mois de juin de l�ann�e �coul�e, qui a v�cu durant 3 jours de graves �meutes pour les m�mes raisons. Cette rencontre fait suite � une visite du wali et de repr�sentants des futurs b�n�ficiaires aux chantiers de r�alisation de ces logements � Bouza�roura (El- Bouni). Le chef de l�ex�cutif de la wilaya d�Annaba a tenu, � cette occasion, � les rassurer quant au relogement de l�ensemble des familles avant la fin 2011, leur pr�cisant qu�une moiti� d�entre elles le sera avant la fin du deuxi�me semestre 2011. �Tout ce qu�on vous demande est d�avoir un peu de patience et de compr�hension. On ne poss�de pas de baguette magique pour �riger en un laps de temps des milliers de logements pour satisfaire ici et maintenant vos dol�ances�, a-t-il demand� aux habitants du quartier la SAS, dont certains y habitent depuis des d�cennies. Il leur a promis une �quit� dans la distribution, soulignant que le logement ira � celui qui en a vraiment besoin. �C�est pourquoi je vous demande de nous aider � d�busquer les faux demandeurs qui s�enrichissent au d�triment du simple citoyen.� Les autorit�s de la wilaya ont tenu � rendre transparente toute op�ration de distribution de logements sociaux. Et le limogeage, la semaine derni�re du secr�taire g�n�ral de la da�ra d�Annaba, apr�s une contestation d�une liste de 100 b�n�ficiaires � la cit� Seybouse, ex-Joannanville, � la p�riph�rie de la ville d�Annaba, constitue une parfaite illustration de cette nouvelle tendance. Les listes de b�n�ficiaires �tablies par les commissions de da�ra, principalement celle du chef-lieu de wilaya, font l�objet, � la demande de la wilaya, d�enqu�tes suppl�mentaires des services de police et de gendarmerie. Et des noms de commer�ants, d�hommes d�affaires et autres personnes nullement dans le besoin ont �t� d�busqu�s par les limiers des services concern�s. Cette mani�re d�agir ne peut qu��tre applaudie par la population, principalement par ceux qui ont d�pos� des demandes de logement depuis plusieurs d�cennies mais qui attendent toujours d��tre relog�s dignement.