Les prix du pétrole ont poursuivi leur recul, en fin de semaine, affectés par des indicateurs en Europe et en Chine qui confirment le ralentissement de l'économie mondiale. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a perdu 2,06 dollars à 110,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance a lâché 1,13 dollar à 94,29 dollars. Ce repli correspond à «une correction plutôt raisonnable après la hausse (des dernières séances). Les marchés étaient sous pression après un indicateur manufacturier décevant en Chine», commentent des analystes. L'activité manufacturière en Chine a continué à croître en juin, mais à un rythme très faible, selon un indice d'une organisation proche du gouvernement, signe d'efficacité des mesures prises par Pékin pour maîtriser l'inflation. Alors que la Chine, deuxième pays consommateur de brut dans le monde, est très surveillée par les opérateurs, cet indicateur «ravivait les craintes d'un ralentissement économique du pays», susceptible d'affecter sa demande énergétique au deuxième semestre, ont-ils souligné. Un autre indicateur a contribué à alimenter les craintes des opérateurs : en zone euro, la croissance de l'activité manufacturière a nettement ralenti en juin.