Le projet de mise en valeur des terres agricoles par concession a été le premier dossier traité par l'APW, ouverte hier en session ordinaire. Les périmètres de concession devaient totaliser une superficie de 11 000 ha au profit de 1 080 bénéficiaires. Le rapporteur de la commission agricole de l'APW estime à 5 000 postes d'emploi susceptibles d'être créés pour un investissement étatique de l'ordre de 103 milliards de centimes. Un film projeté pour la circonstance donne un aperçu sur les problèmes vécus par les bénéficiaires des périmètres mis en valeur de Ain El Kerma, Oued Tlélat, Tafraoui qui totalise à elle seule 50% des terres mises en valeur, Mers El Hadjadj et Misserghine. A El Ançor, un bénéficiaire, venu d'Angleterre, déclare avoir investi, depuis 5 ans, entre 7 et 8 milliards de centimes. C'était pour suggérer que certaines infrastructures comme les remparts contre l'érosion des sols doivent relever de la responsabilité des pouvoirs publics. A Tafraoui, on a évoqué la nécessité de régler le problème foncier de la zone de Sidi Abdellah. Aussi, le problème de l'eau se pose à Sidi Ghalem, une zone particulièrement accidentée. Des études ont été menées pour, dit-on, puiser l'eau à 300 m de profondeur et plus. Les puits qui seront réalisés dans ce cadre-là permettront également, au besoin, d'alimenter les populations des communes d'implantation des projets. Dans d'autres zones, comme à Chachoua (Mers El Hadjadj), les collectivités se sont retrouvées face à 30 fellahs qui occupaient le périmètre bien avant l'attribution des concessions. Les occupants de fait sont également recensés à Aïn Beida (Misserghin) qui compte 40 bénéficiaires sur 57 dossiers déposés. Ceci a amené la commission de l'APW à proposer la création d'un autre périmètre pour satisfaire plus de demandes mais aussi d'exclure les occupants qui n'ont pas respecté le cahier des charges. En revanche, seuls 95 actes ont été délivrés par l'administration concernée. Des propositions pour la pêche Le dossier de la pêche a été développé et plusieurs propositions ont été émises. Oran produit 7 500 tonnes de poisson (90% poisson bleu) mais ambitionne, avec de nouveaux projets d'aménagement ou de renforcement de la flotte, d'atteindre 20 000 tonnes les 5 prochaines années. La durabilité de la production halieutique a été un point soulevé car sur des réserves nationales estimées à 200 000 tonnes annuelles, la production nationale est de 137 000 tonnes par an. Les réserves ne couvrent pas les besoins de la population qui n'en consomme que 5 kg par tête et par an (contre 16 ailleurs). D'où le recours à l'aquaculture. Selon une enquête menée par les services de la pêche, entre le 15 juillet et le 7 septembre 2005, le secteur emploie localement 1 477 travailleurs. On estime qu'Oran est bien servie en terme de projets. 1/3 des adhérents de l'association des réparateurs et constructeurs d'unités de pêche sont d'Oran. Les projets recensés (unités de pêche et aquaculture) sont au nombre de 31. « Oran est la seule ville qui fabrique des bateaux de 12 m en polyester », indique-t-on à ce sujet, en citant une unité de filets de pêche réalisée pour un investissement de 45 milliards de centimes. Les dispositifs ANSEJ et CNAC ont permis la mise sur pied de 23 unités pour 170 emplois. A ce propos, la commission de l'APW demande une aide pour les jeunes sous forme de 100 bateaux supplémentaires. Hormis l'aménagement (appontements) des ports de pêches d'Oran et d'Arzew (sous exploités) ou la réhabilitation du garage à bateaux de Cap Falcon (unique en Algérie). Les travaux de lancement d'un institut régional sont annoncés pour 2006.