Nouredine Bendiffallah «Dido» n'est plus. Il est décédé, hier, à la suite d'une longue maladie. L'ex-champion d'Afrique du marteau s'est éteint à Blida et a été enterré le jour même au cimetière de la ville des Roses. Bendiffallah Nourredine appelé affectueusement «Dido» a été le premier lanceur de marteau algérien. Au lendemain de l'indépendance, il s'initia à ce lancer plus complexe qu'il n'y paraît avec ses profs de sport,des coopérants français, ensuite avec les entraîneurs des pays de l'Est, grands spécialistes de cette discipline. Avec ses frères Ahmed, grand lanceur de poids et de disque, Kamel footballeur à l'AS Boufarik dans les années cinquante, Djamel décathlonien, et Sid-Ali jeune champion qui arrêta prématurément sa carrière. Cette famille très respectée à Blida, dont le père pharmacien, grand amateur de sports, fut un militant actif de la cause nationale (emprisonné en 1957-1959). Il inculqua à ses enfants l'amour du pays pour lequel ils remportèrent des titres maghrébin et africain. Dido lança l'école des lanceurs avec notamment Boubekeur,Toumi, Yacine au marteau, Djebaïli au poids, Louaïl au disque etc. Grand amateur du jeu d'échecs (il participa à des tournois), il conjugua avec bonheur sa carrière d'enseignant et d'athlète de haut niveau. Il vivait avec sa famille à Beni Mered (Blida). Ses deux garçons Sofiane (marteau) et ingénieur agronome ainsi que Samir (disque) et architecte furent des lanceurs de bon niveau. Bon sang ne saurait mentir. Pour l'anecdote, l'autre récipiendaire Meguenni Abdelkader, champion de course à pied, entraîneur bénévole à l'USMB, dirigea les premiers pas des frères Bendiffallah.