Initiée par la direction régionale du commerce sous le slogan «pour un été sans intoxications alimentaires», une caravane de sensibilisation devait sillonner les villes côtières durant une semaine dans le but de sensibiliser le citoyen sur les risques de consommation des produits alimentaires avariés et impropres. Selon des sources du CHU d'Oran, le nombre des intoxications alimentaires est en hausse cette année. L'on annonce le chiffre de 600 cas d'intoxications alimentaires enregistrés au niveau des urgences du CHU depuis janvier. Une quarantaine de personnes ont été intoxiquées durant les quinze derniers jours, selon les services des urgences du CHU d'Oran. Ce service accueille plus de 10 cas d'intoxication par jour, selon un médecin. Les femmes et les enfants sont la catégorie de gens la plus infectée par ce phénomène qui prend de l'ampleur. Lors d'une journée d'information organisée jeudi avant le lancement de ladite caravane, les responsables de commerce de la wilaya ont avancé le chiffre de 445 cas d'empoisonnement durant la saison 2010. Afin de réduire ce chiffre, des prospectus et des dépliants sont distribués. «Ces actions ne sont pas suffisantes car nous n'avons pas accès aux cuisines et nous ne sommes pas inspecteurs pour contrôler les vendeurs», réagit un citoyen dont trois membres de sa famille ont été empoisonnés cet été. Les actions de la direction du commerce sont critiquées par la population car le citoyen continue de constater de visu le niveau d'hygiène d'un nombre d'opérateurs qui continuent d'exercer au su et au vu de tout le monde sans qu'aucune mesure ne soit prise. «Ils sont des dizaines à amasser un argent fou si l'on considère l'afflux des clients qui ne boudent pas ces commerçants sans scrupule», s'indigne notre interlocuteur. Les conditions devant être remplies par les entreprises privées fournissant des prestations diverses aux estivants ont été passées en revue. A cette occasion, le directeur du commerce (de wilaya) a mis l'accent sur l'importance de l'information et de la sensibilisation des citoyens quant à la recrudescence des risques d'intoxications durant la saison estivale.