Plus de 250 cas d'intoxication alimentaire due à la consommation de viennoiseries et autres produits pâtissiers ont été enregistrés, il y a quelques jours, à Médéa selon les services de prévention de la direction de la santé et de la population (DSP). La direction du commerce, qui a mené une enquête pour déterminer l'origine de cette intoxication, a identifié le commerce et procédé à sa fermeture. Les analyses effectuées par le laboratoire de la DSP sur un échantillon du produit incriminé, ont décelé la présence de gelée avariée, utilisée dans la garniture des produits consommés. Parmi les premiers cas d'intoxication alimentaire survenus jeudi dernier dans une cité populaire à Médéa, on relève l'admission à l'hôpital de cinq personnes d'une même famille. Depuis, le rythme des admissions n'a cessé d'augmenter, notamment dans la nuit de jeudi à vendredi, où plus d'une soixantaine de nouveaux cas ont été enregistrés. «On est très loin des normes internationales» en ce qui concerne le contrôle des produits alimentaires. C'est ce qu'avait déclaré, au début de l'été, El Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce. Chaque année, entre 3000 et 5000 cas d'intoxication alimentaire sont enregistrés dans le pays. «l'Algérie souffre d'un déficit énorme en matière d'agents de contrôle d'hygiène des produits alimentaires» avait admis le ministre, soulignant que «même si une baisse sensible des cas d'intoxication alimentaire est constatée, le problème demeure posé. Selon les statistiques officielles, le nombre est passé de 9000 cas en 1999 à 3 500 en 2007 à l'échelle nationale. Nous allons recruter 1500 agents de contrôle», avait rassuré Djaâboub qui s'exprimait lors du lancement de la caravane de sensibilisation et de prévention des intoxications alimentaires. Cette caravane avait sillonné tout le pays du 7 au 14 juillet sous le slogan «Il vaut mieux prévenir que guérir». Prospectus, dépliants, mobilisation du personnel spécialisé, bref tout y était pour une campagne de dix jours. Des médecins vétérinaires, des travailleurs au niveau des bureaux d'hygiène communaux ainsi que des médecins spécialisés dans la prévention avaient été mobilisés pour expliquer les risques que peut engendrer la consommation des produits non contrôlés et la manière de se prémunir de tels risques. Une vingtaine d'agents de contrôle ont été retenus pour piloter cette campagne de sensibilisation du consommateur. Les dernières intoxications collectives advenues dans le pays sont celles de la wilaya de Chlef où 185 cas ont été enregistrés en août. A l'origine de ces intoxications, la pâtisserie, les produits de restauration, en particulier le poulet ainsi que l'eau des citernes.