Le carde de vie qu'offrent les deux cités des 300 logements à Fréha (30 km à l'est de la ville de Tizi Ouzou), ne cesse de se dégrader de jour en jour, et cela sans susciter de préoccupation auprès des autorités locales. Sur place, un triste spectacle s'offre aux yeux de tout passant, notamment en ce qui concerne le réseau routier à l'intérieur des deux cités, quasiment impraticable par endroits, alors que les trottoirs sont défoncés, des fuites d'eau potable et des eaux usées coulent en plein air, l'éclairage public ne fonctionne qu'au gré de la météo, les déchets ménagers s'amoncellent en tous coins, etc. En somme, une véritable anarchie qui meuble le quotidien des quelque 600 familles habitant dans ces cités inaugurées à la fin des années 70. «Depuis que je réside ici, au début des années 80, jamais le réseau urbain n'a été rénové», témoigne un habitant rencontré au quartier «Killery», nom de l'entrepreneur français ayant réalisé cette cité, sise à la périphérie nord de la ville de Fréha. Le représentant de son comité, M. Hamouche, affirme que les autorités locales ont été saisies à plusieurs reprises pour résoudre ces problèmes, mais la solution tarde à venir. Sollicités également pour réparer des conduites d'eaux usées qui coulaient d'un bâtiment en se déversant en plein air, les services de l'office national de l'assainissement (ONAT) et de l'OPGI n'ont fait que se présenter et constater le problème sur les lieux, mais sans pour autant apporter de solution finalement, regrette le représentant du comité de la cité. Ce dernier interpelle ainsi les autorités locales à intervenir au plus vite devant ce danger de pollution et de risque de maladies en cette période de fortes canicules.