Des dizaines d'habitants au quartier Nouri, dit “Zone des dépôts” de la ville de Tizi Ouzou, particulièrement les écoliers et les automobilistes, vivent continuellement un véritable cauchemar en empruntant, plusieurs fois par jour, le tronçon reliant leur quartier – lui-même par trop dégradé – à la ville des Genêts. En effet, depuis l'existence de ce lotissement où exercent de nombreux industriels, l'unique voie d'accès vers cette zone est transformée par l'incessante circulation de véhicules en un véritable oued dans lequel se déversent, de surcroît, de multiples fuites d'eau provenant de ce qui reste du “réseau” AEP (alimentation en eau potable) datant de près de quatre décennies – 37 ans, selon des membres du comité de ce quartier qui ont remis au bureau de Liberté à Tizi Ouzou des copies de lettres adressées aux autorités locales. Ce tronçon, long de plus de 1 000 mètres, précisent nos interlocuteurs, a notamment ses abords (“trottoirs”) qui sont devenus des bandes de terres boueuses, tandis que la “chaussée” est transformée en un véritable marécage, avec des cratères profonds de 20 à 30 centimètres par endroits. À première vue, ces derniers apparaissent tels des lacs d'eau boueuse en plein milieu de la voie, que des propriétaires de petites voitures n'osent traverser que par contrainte. La menace pèse particulièrement sur les écoliers du quartier dont le comité a saisi moult fois les autorités communales et de wilaya par des écrits dans lesquels il est sollicité d'accorder un intérêt pour cette zone qui subit d'énormes préjudices dans son développement. Il y est demandé notamment la prise en charge de ses réseaux téléphonique, d'AEP et du gaz naturel. Le comité du quartier Nouri rappelle dans ses documents que le réseau routier de toute cette zone a connu et connaît encore d'énormes dégradations causées par des travaux d'aménagement, tantôt des services sous terrains d'Algérie Poste (ex-P et T) pour le placement (transport) de câbles téléphoniques, tantôt de ceux des sous-traitants de la Sonelgaz, pour le raccordement en gaz naturel et tantôt par d'incessantes interventions de l'ADE (Algérienne des eaux) pour des colmatages de fuites d'eau sur un réseau qui s'effrite sans cesse de par sa vétusté, ont fait remarquer nos interlocuteurs. Salah Yermèche