Tant attendue, l'opération de démolition des 39 maisons qui étaient un obstacle pour l'aéroport de Sétif, ne pouvant de ce fait accueillir les gros et moyens porteurs, a été lancée hier. Cette expropriation, qui a coûté au Trésor public plus 125 millions de dinars, a été accompagnée par le relogement de 95 familles ayant en sus bénéficié d'appartements à Aïn Arnat. Il faut souligner que cette action a fait des mécontents. Certaines familles, qui ont demandé plus de logements, n'ont pas voulu quitter leurs habitations situées dans le périmètre de sécurité répondant désormais aux normes. De gros moyens ont été mobilisés pour achever dans les délais (10 jours au maximum) l'opération considérée comme l'épine dans une infrastructure dotée depuis des mois d'une piste de 2400 m, en mesure de répondre aux innombrables doléances des usagers de l'international. Une fois l'opération sus-citée bouclée, les décideurs n'auront donc aucune excuse à laisser cette structure, dont la rentabilité économique a été démontrée, se morfondre dans une sous-exploitation qui perdure depuis avril 2002, date de son inauguration par le président de la République. D'autant que les travaux de l'entrepôt de carburant et de la nouvelle aérogare devant doubler les capacités d'accueil sont à un stade avancé. L'utilisation à plein régime d'une telle structure aura de multiples incidences sur l'économie d'une région de plus de 5 millions d'habitants. Les compagnies aériennes, particulièrement Aigle Azur qui a affiché par le biais de son PDG son intention d'ouvrir une ligne Paris-Sétif, vont sans nul doute inscrire dans leur plan de vol cette nouvelle destination. L'on apprend, par ailleurs, que la capitale des Hauts Plateaux aura, à l'instar des autres grandes villes (Oran, Constantine et Annaba), sa régie de transport urbain. Cet établissement entrera en fonction au début de l'année prochaine avec 30 à 50 bus de grosse capacité (plus de 100 places). Plus de 180 postes de travail seront, à cet effet, créés. L'antique Sitifis vient, en outre, de bénéficier d'une nouvelle gare routière de type A, qui sera implantée à la sortie est de la ville. Pour atténuer un tant soit peu l'asphyxie des routes de l'agglomération, qui ne répondent plus, en termes de fluidité, de stationnement et de mouvement des citoyens, aux besoins d'une cité traversée quotidiennement par plus de 45 000 engins en sus de son parc automobile estimé par une étude universitaire à 40 000 véhicules, une étude de faisabilité d'un tramway vient d'être lancée.