Des raids aériens de l'OTAN ont visé dans la nuit de vendredi à samedi le centre de Tripoli, en particulier le secteur de la résidence de Mouammar El Gueddafi, tandis que les rebelles affirmaient avoir réussi une attaque – démentie par le régime – contre des dignitaires dans la capitale. Les explosions se sont produites notamment dans le secteur de la résidence d'El Gueddafi au centre de Tripoli, qui a déjà été la cible de dizaines de raids de l'OTAN depuis le début en mars de l'opération militaire internationale en Libye. La télévision libyenne a annoncé peu après, citant une source militaire, que l'Alliance atlantique bombardait «des sites civils dans la capitale». L'Alliance atlantique a également poursuivi ses opérations de soutien aux insurgés, en particulier dans les environs de Zliten, à 150 km à l'est de Tripoli, où de violents combats ont fait au moins 16 morts et 126 blessés côté insurgés cette semaine. Dans son communiqué quotidien samedi, l'Alliance a annoncé avoir détruit vendredi un dépôt militaire, 2 chars, 2 batteries anti-aériennes et un véhicule blindé autour de Zliten. D'autres raids ont également été conduits près de Brega (est), visant un dépôt et quatre véhicules blindés. Selon le régime libyen, ces attaques ont fait six morts dans une usine de fabrication de pipelines et le site a été sérieusement endommagé, ce qui pourrait compromettre le projet pharaonique de «Grande rivière artificielle». Les insurgés ont reconnu, de leur côté, qu'un «pont aérien» avait été établi entre Benghazi et les montagnes de Nefoussa pour convoyer des civils, avec l'autorisation de l'OTAN, chargé de faire appliquer la zone d'interdiction aérienne instaurée par l'ONU. Le colonel El Gueddafi a réaffirmé jeudi soir qu'il était hors de question qu'il quitte le pouvoir à Tripoli. Cette semaine, Paris avait évoqué la possibilité que Mouammar El Gueddafi reste en Libye après son départ du pouvoir. Selon une source diplomatique russe citée vendredi par l'agence Interfax, la question d'un départ d'El Gueddafi du pouvoir a été discutée «assez concrètement» lors de la visite à Moscou de son ministre des Affaires étrangères Abdelati Obeidi.