La saison estivale est marquée par une « surproduction » des ordures ménagères. En effet, selon un des responsables au niveau de l'établissement de nettoiement et de collecte des ordures ménagères (Netcom) durant l'été, ses services collectent entre 1550 et 1600 t d'ordures ménagères la journée. En hiver, la quantité en la matière enlevée varie entre 1350 et 1400 t/j. Soit une différence de 500 m3/j. Face à cette situation est-il nécessaire de renforcer les moyens matériels et de revoir en hausse le nombre d'interventions ? Dans cet esprit, relève le même responsable comme chaque été, les services Netcom élaborent un programme d'action adapté. Entamé en mai, le plan en question porte sur la nécessité de « Renforcer les moyens d'intervention de nos équipes, pour la collecte des ordures, et effectuer un décalage d'une heure. Ainsi, cette opération commence à 22 h au lieu de 21 h comme il est de vigueur jusque-là, pour être achevée à 2 h 30. Comme nous avons prévu des rotations supplémentaires à partir de 2 h 30 mn. » Le même interlocuteur précise qu'il y a des communes où la collecte s'effectue durant la journée. « Pour ces communes, nous ne pouvons pas faire la collecte durant la nuit pour plusieurs raisons, entre autres, le manque d'éclairage et l'état des réseaux routiers qui rend difficile l'accès dans de nombreux quartiers. En plus, certains espaces se transforment en parkings la nuit. Ce qui fait que nos agents ne trouvent pas où stationner les camions. Comme nous ne disposons pas suffisamment de moyens matériels pour assurer nos prestations en régime unique (en même temps) aux 26 communes qui constituent notre champ d'intervention. Nous disposons de 200 camions. Nous les utilisons jour et nuit sachant qu'ils nécessitent la maintenance. Sur le plan effectif, nous comptons 3400 agents. Ce qui est suffisant », explique-t-il. En parallèle, faudrait-il mener l'opération d'« éradication des dépotoirs sauvages » suivre et contrôler les actions de rattrapage comme les décharges illicites, les parcs et les zones d'activité isolées. Et assurer un service continue de balayage en particulier au niveau des grandes artères où l'activité est intense. En hiver, un agent balayeur utilise trois à quatre sachets à ordures, le double en été. Les corbeilles doivent être vidées en parallèle. Et le balayage est complété par l'opération lavage ». Dans le cadre toujours de ce programme d'été, sont mises sur pied des sections de soutien pour la collecte d'objets « encombrants », à l'exemple des cuisinières, frigidaires et meubles, un travail qui « anticipe » la collecte des ordures. Une mesure qui sera maintenue même pour les autres saisons. « Des campagnes de sensibilisation de proximité sont menées auprès des citoyens pour nous aider dans notre mission et les responsabilités sur les questions d'hygiène. Nous les aidons à nettoyer leur quartier d'autant qu'en été, ils sont disponibles du fait que c'est la période des congés. Nous prenons en charge aussi les chalets pour sinistrés. Jusque-là, par rapport à notre programme, nous n'avons pas été défaillants », inique le même responsable. Il ajoute, que la « surproduction » des déchets durant l'été est due, pour schématiser, à l'augmentation de la consommation. Comme les produits alimentaires se détériorent vite à cause de la chaleur, ils sont jetés. Les commerçants de leur côté se débarrassent des produits périmés. L'activité notamment commerciale est plus intense en cette période « on retrouve à titre d'exemple des emballages qu'on croise rarement en hiver, à l'exemple des emballages de pizza, glaces, gâteaux et eaux minérales. Il y a aussi les fêtes et les festivals. En parallèle, l'été est profitable pour effectuer les travaux de réfection des habitations. Il faut vite nettoyer sinon les déchets se décomposent et de ce fait ils peuvent générer des maladies, notamment, les maladies à transmission hydrique (MTH) et les zoonoses ».