L'«entente» entre Serrar et Hamar, respectivement président d'une virtuelle SSPA/ESS et président du CSA/ESS, est de façade. Car, la relation entre les deux hommes se caractérise par une guerre froide qui ne dit pas son nom. Cette mésentente, qui n'est un secret pour personne à Sétif, a influé négativement sur le fonctionnement du club et le recrutement opéré durant l'intersaison. Ce dernier n'a pas été à la hauteur du club-phare de la ville de Aïn Fouara. Pour étayer les propos avancés, les dirigeants précités ont concocté chacun de son côté une liste de joueurs à contacter. Mieux encore, aucun des joueurs (Koudri, Bouchama, Boumechra, Oussalah et la liste est longue) sollicités par le numéro un du CSA n'a signé à l'Entente. La raison ? Leur venue n'a pas, au préalable, obtenu l'aval du président de la SSPA. Ce point n'est qu'un échantillon d'une discorde qui a influé négativement sur la bonne marche des affaires de l'Entente «gérées» à partir d'un hôtel. La villa qui a été louée au prix fort pour abriter les «structures» du club n'est toujours pas opérationnelle. Par la faute de ses principaux dirigeants, l'Entente recule. Car, aucun projet organisationnel n'est en gestation. A l'heure où les autres formations ont terminé de peaufiner leur programme de préparation, l'Entente, qui ne voit pas venir le grand coach promis, demeure depuis des mois sans entraîneur attitré. Pressentis pour prendre en charge les destinées de la barre technique du onze sétifien devant entamer aujourd'hui la traditionnelle visite médicale, Giovanni Solinas, l'Italien, et Alain Michel, l'ex-coach du MCA, ont, aux dernières nouvelles, opté respectivement pour le CRB et le MCO. L'improvisation qui colle à la peau de l'Aigle noir, taxant en détracteur tout échotier mettant à nu ses carences et maux ne datant pas d'hier, l'oblige à programmer son stage d'intersaison en Tunisie. Lequel est, selon les experts en la matière, pas du tout approprié et indiqué pour le travail foncier d'intersaison. L'absence d'une opposition capable de dire basta et mettre fin, le cas échéant, à cette fuite en avant, a porté un sacré coup à l'Entente qui se trouve entre le marteau et l'enclume. La position des pouvoirs publics qui ont à coups de milliards soutenu le club sans prendre le soin d'avoir un droit de regard sur sa gestion n'est pas exempte de tout reproche, car le club qui n'appartient pas aux clans qui le tiennent en otage, file du mauvais coton. L'opinion est prise à témoin.