Un début de tension sur l'essence sans plomb a été constaté ces derniers jours dans certaines stations-services à Alger. Bien qu'il ne s'agit pas, selon les responsables de Naftal, d'une rupture d'approvisionnement de ce type de carburant, les quantités distribuées à travers les différentes pompes à essence dans la capitale semblent ne pas couvrir l'ensemble des besoins. « Depuis plus d'une semaine, seulement 7000 litres nous ont été livrés par Naftal. Cette quantité ne suffit qu'à couvrir les besoins d'une seule journée de travail », nous affirme un responsable gérant de la station-service privée CTRG située à El Mohammadia, à Alger. Un peu plus loin, à la station Naftal du Caroubier, même si l'essence sans plomb n'y est pas disponible, le responsable chargé des ventes refuse de parler de pénurie et affirme qu'il s'agit d'un problème lié à une demande qui a brusquement augmenté. « Du moins en ce qui nous concerne, nous sommes arrivés à vendre 14 000 litres de carburant par jours, alors que la quantité moyenne ne dépasse pas les 7000 l/jour. Près de 500 véhicules, acheminés chaque jour du port d'Alger, viennent s'approvisionner chez nous et créent, de ce fait, une certaine tension sur les carburant. » Contacté, le responsable de l'unité AVM-Naftal de Dar El Beida, chargé de réguler et de gérer l'ensemble des approvisionnements en carburant, est resté catégorique : « Il n'y a aucune tension, encore moins de rupture à signaler. La situation demeure normale, sauf que le bateau acheminant l'essence sans plomb de la raffinerie de Skikda a pris un léger retard. » Tout en affirmant que ce carburant est « trois fois moins consommé » que le Super, le même responsable dira qu'une quantité de 6000 m3 vient d'être livrée au port d'Alger. « S'il y avait un quelconque problème, les cellules de crise installées pour ce genre de situation seraient déclenchées », ajoute-t-il encore. Selon lui, l'entreprise dispose de plusieurs points de stockage et d'approvisionnement en carburant comme alternative à toute situation de crise. Et aujourd'hui, on n'en est pas là.