Le consommateur milevien, à l'instar, certainement, de ses pairs des autres contrées du pays, a fait le plein en denrées alimentaires. La veille et le premier jour du Ramadhan, les marchés publics, avons-nous constaté, ont été littéralement pris d'assaut par une cohue indescriptible de chefs de famille en quête, qui de légumes et fruits, qui de viandes rouges et de volaille. La boulimie du carême est bel et bien dans l'air du temps, quand bien même les produits susmentionnés ont connu, comme annoncé dans une précédente édition, une augmentation sensible. «Nous méritons ce qui nous arrive, car si nous cédons au diktat de cette meute de commerçants sans foi ni loi, nous ne faisons que les enrichir et les encourager à imposer les prix qu'ils veulent», a lancé, devant un étal de légumes, un père de famille désabusé. Mais personne ne semble prêter attention à ces remarques fort pertinentes. Les clients continuent d'affluer. Preuve en est que des files d'acheteurs se forment au fur et à mesure devant les boucheries et les marchands de légumes.C'est une véritable razzia sur les matières de large consommation qui a caractérisé cette entame du mois du jeûne. Nous avons décelé le même engouement au niveau des magasins d'alimentation générale où l'huile de table, le beurre, le flan, etc. s'arrachent comme des petits pains.