De quatre, la liste des cas avérés de la fièvre typhoïde à Annaba a atteint quinze en l'espace d'une semaine, apprend-on de sources hospitalières. On parle même d'un décès au service de la réanimation médicale de l'hôpital Ibn Sina. Pis, 50 autres malades présentant les mêmes symptômes de la maladie, c'est-à-dire des douleurs abdominales, diarrhée, des maux de tête et une fièvre de 40°C sont en attente de leurs analyses médicales pour confirmer officiellement qu'ils sont atteints de cette maladie infectieuse. «La liste des malades ne cesse de s'allonger et risque de se transformer en épidémie si une intervention rapide et efficace n'est pas décidée par les autorités locales» mettent en garde des médecins du CHU Ibn Rochd. La confirmation des nouveaux cas s'effectue par la direction de la santé et de la population (DSP) de Annaba. Ces malades ont contracté l'infection au niveau des mêmes cités où ont été enregistrées les premières contaminations par l'établissement public de santé de proximité (EPSP) Annaba et confirmées par le service d'épidémiologie et de la santé préventive de la DSP. C'est-à-dire à la cité Rym et la cité 500 logements de la Plaine Ouest de Annaba. Agés de 3 à 50 ans, de sexe masculin, les nouvelles victimes dont trois bébés ont présenté à l'hospitalisation des douleurs abdominales, la diarrhée, des maux de tête et une fièvre de 40°C. Ils ont été transférés, il y a une semaine au service d'infectiologie de l'hôpital Dorban du CHU Ibn Rochd pour hospitalisation. L'alerte est d'ores et déjà donnée où toutes les autorités locales ont été saisies de ce qui semble être une épidémie dont la maladie reste dangereuse et mortelle. Le bureau d'hygiène communal de Annaba a été encore une fois rappelé à l'effet de localiser le foyer de l'infection notamment au niveau des réseaux d'AEP susceptibles d'être en contact avec le réseau des eaux usées. Bien que la qualité de l'eau reste douteuse à Annaba, l'Algérienne des eaux (ADE) refuse toujours d'admettre que ses réseaux sont à l'origine de la multiplication de la maladie. Une virée du côté de la cité Rym où la maladie a été déclarée suffit pour confirmer que ses réseaux AEP sont à l'origine. « Des fosses à ciel ouvert, des fuites d'eau permanentes, des eaux usées qui parsèment les rues sont autant d'indicateurs qui renseignent sur le niveau d'hygiène des canalisations dans cette cité et la présence des maladies à transmission hydrique(MTH)», a-t-on constaté sur place. Au niveau de la direction de la santé, le temps est à la prise en charge des patients présentant les symptômes de la fièvre typhoïde en attendant d'autres mesures plus efficaces pour juguler cette maladie infectieuse.