Après les interminables péripéties que continuent de subir les fellahs de la région, notamment après les énormes difficultés rencontrées dans l'approvisionnement en semence de pomme de terre, c'est le renouvellement des instances dirigeantes de la CRMA qui attise les appétits. Pour Touati Bourahla, le président du conseil d'administration sortant, l'activisme dont fait preuve l'UNPA afin de s'accaparer le poste ne serait qu'une échappatoire afin de redorer le blason de cette association paysanne. « Mon seul et unique souci, dira-t-il, serait d'éviter que les fellahs soient induits en erreur par ceux qui ne se sont intéressés qu'épisodiquement au sort des paysans ». A la question de savoir si le fait d'être membre du conseil d'administration, voire d'en assurer la présidence, pouvait octroyer quelques privilèges, cet agronome rappellera que la CRMA est une banque qui se doit de protéger les intérêts de ses sociétaires. Il soulignera également qu'en sa qualité de président du CA, la caisse lui verse une indemnité de représentation de 5 000 DA. Sans omettre de rappeler que l'UNPA se sera signalée à l'intention des fellahs uniquement dans le souci d'investir les rouages de la caisse. Ajoutant que les problèmes que continuent de vivre les fellahs de Mostaganem, en matière d'approvisionnement en semence de pomme de terre, n'auront aucunement mobilisé cette association. Toutefois, le dernier mot reviendra aux 150 sociétaires qui devront dans un premier temps atteindre le quorum pour valider l'assemblée générale. Les convocations qui ont été envoyées aux intéressés depuis quelques jours pourraient ne pas arriver à temps afin de permettre aux membres de l'assemblée générale de se retrouver, ce mardi matin, au siège de la CRMA. Préparée depuis des mois, l'AG devra désigner le bureau de la session en présence du DSA et d'un huissier de justice. Apparemment, l'enjeu ne serait pas que symbolique.