Depuis la transformation, en février dernier, du terrain réservé aux déchets ménagers en section municipale, les habitants de la cité des Frères Ferrad et ceux du lotissement Bab Djaddid se plainent quotidiennement de l'état désolant de leur quartier. Les bacs à ordures, s'ils existent, débordent ; les résidants n'ont d'autre choix que d'emmener péniblement leurs ordures plus loin, en contrebas de la municipalité. Et là encore, celles-ci s'entassent, finissant par bloquer le passage pour piétons. En dépit du ramassage effectué au quotidien par les agents du service d'hygiène, les ordures n'en finissent pas. Le problème relève de la responsabilité de la commune, car l'indifférence des services concernés a favorisé l'incivisme de certains habitants, qui ne trouvent pas mieux que de jeter leurs détritus devant les établissements scolaires ou encore devant les cabines abritant les câbles téléphoniques. La cité Bou Amama (564 logements), connaît le même problème: des bacs débordants d'immondices sont exposés pendant des heures à la chaleur, ce qui génère des odeurs nauséabondes, incommodant tout le monde. Et la situation empire durant le mois sacré. La suppression du lieu de collecte des ordures en question aurait dû être suivie d'une solution adéquate de la commune. Il est vrai aussi que le citoyen se doit de s'impliquer dans la préservation de son environnement. A noter que la saleté n'est pas particulière à ces lieux, elle règne dans la plupart des quartiers de la ville. L'incivisme des uns et le laisser-aller des services communaux ont fait de Constantine une poubelle à ciel ouvert.