Quatre-vingt-douze mille micro-ordinateurs ont été vendus depuis le lancement, il y a trois mois, de l'opération Ousratic, a indiqué, hier, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Boudjemaâ Haïchour, sur les ondes de la Chaîne II de la Radio nationale. Selon le ministre, Algérie Télécom (AT) va filialiser, en janvier 2006, avec Djaweb, Fawri et l'opérateur chinois Huawei. « Après un début timide de l'opération Ousratic, des avancées sont enregistrées et le défi actuel consiste à gagner les mentalités », dira M. Haïchour. L'invité de la radio a annoncé, également, que le satellite algérien des télécommunications sera opérationnel dès l'année 2006, ce qui sera d'un grand apport pour les télécommunications en Algérie. Interrogé à propos du litige qui oppose AT à Djezzy Orascom, le ministre a souligné que l'Autorité de régulation de la poste et de la télécommunication (ARPT) est « souveraine » dans ses décisions en appelant ceux qui se sentent lésés à recourir au Conseil d'Etat. Concernant le bilan et les perspectives du marché de la téléphonie mobile, le ministre a estimé le nombre actuel d'abonnés à 13 millions, qui passera à 20 millions en 2008 et à 22 millions en 2010. Le secteur des TIC vient en seconde position après les hydrocarbures avec un montant d'investissement de 4 milliards de dollars. Même le créneau du téléphone fixe sera boosté avec l'implication d'Orascom en janvier. Concernant l'ouverture du capital d'AT, M. Haïchour a déclaré que le dossier est entre les mains du gouvernement, seul habilité à prendre une décision dans ce sens. Même le partenaire social, selon le ministre, a été associé à cette opération. « En 2000, le nombre de travailleurs était de 45 000. Aujourd'hui, il est de 120 000 », illustre M. Haïchour en ajoutant que les bénéfices d'AT ont atteint les 2,5 milliards de dollars. Pour le budget du secteur des TIC, le ministre indique que l'ensemble des dépenses des équipements est dégagé par les entreprises elles-mêmes. Néanmoins, pour le fonctionnement, 16 milliards de dinars sont réservés dans le cadre du Programme de soutien à la relance économique (PSRE) en sus des 50 milliards de dinars consacrés spécialement par le gouvernement au TIC.