Depuis le « coup de fouet » du wali relatif à l'emploi des jeunes dans le cadre des micro-entreprises et les retards dans la réalisation de certains projets ainsi que « l'enquête » publiée dans un journal régional, le maire (FLN) a réagi par une conférence de presse pour ce qu'il considère « comme des contre-vérités ». Au sujet, des projets inscrits et/ou réalisés depuis le début de son mandat, il avance un chiffre total équivalent à 300, tous financés sur les plans communaux de développement (PCD), sur le budget de wilaya et le budget communal qui ont englouti 210 millions de dinars en 2003, 22 millions de dinars en 2004 et 260 millions de dinars en 2005 sur un budget global respectivement de 530 millions de dinars, 550 millions de dinars et 640 millions de dinars. Pour le locataire de la municipalité, « certaines réalisations d'utilité publique ne sont pas perceptibles par le commun des habitants préoccupés par l'emploi, le logement et les locaux de commerces ». Il s'agit, selon lui, « du désenclavement des localités isolées et de la réfection des routes, de la réalisation des collecteurs d'assainissement et du gabionnage de l'Oued Boumerzoug afin d'éviter les crues, de l'introduction de l'électricité et de l'éclairage public dans certains hameaux et de leur adduction à l'eau potable, de la réfection de 10 écoles et des biens communaux ainsi que de l'aménagement des terrains de proximité, etc ». Quant aux projets qui ont fait couler beaucoup d'encre, à savoir la salle omnisports et la gare routière, le P/APC s'est contenté d'annoncer la reprise des travaux dans les plus brefs délais. Pour cette dernière projetée en décembre 2002 avec un montant de 20 millions de dinars pour une durée de 12 mois, « la responsabilité de l'arrêt de travaux incombe, selon un cadre technique de l'APC, à tous les partenaires qu'il s'agisse du bureau d'études de l'Etat (SAU), de l'APC et de ses services techniques ; des services de l'urbanisme de la construction et de l'habitat (SUCH) et de l'entreprise de réalisation qui a sous-estimée son devis sur les articles de la chaudière et des éléments de chaufferie ». Entre temps, l'APC (FLN/RND/Islah) a, pour plus d'esthétique, procédé à un réaménagement dans la nature du projet par l'introduction de la menuiserie d'aluminium en guise de ferronnerie sans tenir compte de la norme légale (25 %) concernant les avenants (9 millions de dinars) qui ont atteint les 37%. Le marché de l'aluminium a été convoité par d'autres entreprises en raison de son coût élevé et rentable (8000 DA/m2). L'entrepreneur initial saisira cette aubaine pour compenser son erreur d'évaluation des prix antérieurs et imposer un compromis pour le redémarrage des travaux d'autant que les responsabilités sont partagées. La réception de cette gare routière d'une capacité d'accueil de 25 autocars, 75 minibus et 250 taxis aura lieu vers le mois de mars 2006 avec un retard de 2 années. L'ensemble des locaux de cette station routière fera l'objet d'une location par adjudication publique aux enchères. Pour ce qui est de la salle omnisports, « la situation est beaucoup plus complexe dans la mesure où des tiers propriétaires terriens sont concernés », nous confie une source avisée. En effet, la construction de la bâtisse a été déplacée par rapport au plan conçu. De cette anomalie, il y a eu un empiètement du terrain mitoyen appartenant à un particulier, d'une part, et l'impossibilité de l'accès à la salle en raison de la limite territoriale, d'autre part. Il est à relever aussi l'empiètement par des particuliers de plusieurs mètres nécessaires à la réalisation de l'échangeur qui éviterait aux automobilistes la traversée dangereuse de la voie ferrée au lieudit El Mouzina (la maisonnette). Des locaux de commerce de la quincaillerie ont été érigés entraînant le plus souvent des embouteillages qui gênent la circulation routière. Des agents des services techniques s'interrogent sur la qualité des ordonnateurs des permis de lotir et la délivrance des permis de construire ayant entraîné une modification illégale du plan d'occupation du sol (POS). Du côté du lotissement anarchique de Chelia créé par l'APC de l'ex-FIS dissous, les habitants n'ont pu obtenir leur acte de propriété à ce jour. Il en est de même du bidonville né sur une décharge publique. La solution préconisée qui consiste à délimiter un terrain d'assiette pour édifier 102 logement avec le concours de l'aide publique s'est avérée une chimère pour apaiser les esprits de ces populations qui n'ont pas cessé de crier leur ras-le-bol. « Le terrain en question n'est pas éligible pour l'instant à l'urbanisation en raison de sa nature agraire occupée en grande partie par une exploitation agricole collective (EAC) », nous confie le maire qui avance que « des financements sectoriels pour cette année sont alloués à Salah Derradji (150 millions de dinars), à Lemridj ex-Lamblèche (10 millions de dinars) et à la zone urbaine d'El Khroub (900 000 DA) ». Quant aux griefs concernant la désignation par convention des avocats de l'APC parmi les membres élus, le maire ne trouve aucun inconvénient d'autant qu' « ils sont rémunérés en fonction du nombre d'affaires par juridiction : 4000 DA pour une action plaidée devant le tribunal ; 5000 DA devant la cour et 7000 DA devant les juridictions de la Cour suprême et celles de l'Etat ». Ce qui n'est pas de l'avis d'un juriste qui soulève la question de compétence des avocats quant à ce choix unilatéral qui n'obéit à aucune logique du marché dans la corporation. Néanmoins, en dépit de la dégradation des conditions de vie comme partout ailleurs, les citoyens soucieux de leur cité s'interrogent sur la médiatisation de la gestion communale en ce moment. S'agit-il d'un « complot visant à destituer le maire dans le sillage des luttes que se livrent, d'ores et déjà, les divers clans du système pour la conquête de la prochaine APC » ou bien comme le soutiennent d'autres « la voie de la corruption a été fermée aux fonctionnaires et entrepreneurs véreux ». D'autres dysfonctionnements compromettants sont à relever dans le manque à gagner de 35 mds non consommés et les aides attribuées au mouvement dit associatif. Les subventions attribuées aux associations religieuses (8,90 millions de dinars), sociales (1,15 million de dinars), sportives et culturelles (330 000 DA) reflètent le peu d'intérêt accordé au développement du sport, de la culture et des loisirs (21 associations) d'autant que le religieux (25 associations), 4 terrains de foot, 4 terrains combinés (Matéco) et une seule salle couverte. Un centre dit communautaire abrite les 8 associations à caractère social, principalement celles qui regroupent des malades chroniques.