La distribution des logements sociaux dans le chef-lieu de la wilaya de Tiaret sera probablement différée jusqu'au mois de mars prochain car, « le travail de la commission de daïra, qui à commencé a traiter les dossiers, requiert de longues et minutieuses études pour plus d'équité », a déclaré le wali sur les ondes de « Radio-Tiaret », en réponse aux voeux des populations venues nombreuses réclamer l'affichage de la liste devant le siège de la daïra. A vrai dire, c'est lui qui, à travers un communiqué de presse, avait tancé les commissions des quatorze daïras de la wilaya dans le but d'« activer le processus et procéder à la distribution avant la fin de l'année (2005 s'entend) ». Sur le terrain, la réalité des choses a fait naître des appréhensions légitimes d'un côté comme de l'autre car, les opérations successives de « recasement » ont généré des frustrations. Pis, certains auraient trempé dans des magouilles mais, toujours est-il que les pouvoirs publics locaux restent comme tenaillés par cette problématique à plusieurs inconnues dont celle liée à l'intégrité de certains membres des commissions décriées mais souvent sans preuves tangibles. Le doute, pour ainsi dire, s'est installé quand, au lendemain de l'opération éradication de l'habitat précaire de Zaaroura, la vox populi apprendra que « des bons auraient été frauduleusement introduits à l'intention de certains citoyens résidant au centre de transit de Karman ». Opération entachée d'irrégularités de la part de certains élus et fonctionnaires de l'APC qui auraient conduit les pouvoirs publics à instruire une enquête, pour l'heure sans suites. Vente illicite Mais, le hic viendra d'une autre déclaration faite par le chef de l'exécutif qui, sur la base de chiffres communiqués par l'OPGI, déclare que « 60% des 600 décisions d'annulation de contrat de cession sont le fait d'une vente illicite de logements récemment distribués ». Le directeur de l'OPGI, joint avant hier par téléphone, a pour sa part indiqué qu'« actuellement et après assainissement, ce ne sont que 7 000 potentiels demandeurs qui sont concernés par le traitement de la demande auprès de la commission ». L'offre, elle, se situe autour d'un parc de 1 700 logements au titre des reliquats, à fin 2004. La problématique du logement social reste tout de même liée à l'exécution du décret 04/334 du 24/102004, relatif aux modalités pratiques nouvelles fixant les conditions d'accès au logement public locatif à caractère social. Des mesures pratiques, loin de s'adapter à la donne sociale qui indique, à l'instar d'autres régions du pays, qu'une bonne partie des postulants vivent au dessus du SMIG.