Prévue les 7, 8 et 9 septembre au Cefos (Annaba), l'université d'été du parti FLN n'aura pas lieu. Le bureau politique du parti l'a reportée avant-hier à une date ultérieure. Selon nos informations, c'est le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, qui a opposé son veto. D'après des sources proches de son département, le ministre, également d'obédience FLN, est contre le fait que les structures des universités soient utilisées par les partis politiques. C'est ce qu'a confirmé le professeur Kadi Abdelkrim, recteur de l'université Badji Mokhtar de Annaba, d'une manière plus subtile : «Nous avons été sollicités par le parti FLN pour l'organisation de l'université d'été au Cefos, mais jusqu'à aujourd'hui le ministre n'a pas donné son aval.» Cet événement, auquel tient le bureau politique du vieux parti, a été également sapé par un rapport établi par les services de sécurité. Selon des sources proches de ce dossier, l'organisation de ce rendez-vous à Annaba est susceptible de générer des affrontements entre belligérants, dont les conséquences demeurent incalculables. Ce document sécuritaire a été transmis au wali de Annaba qui, à son tour, l'a envoyé à qui de droit. Quant à la menace faite par les deux factions – celle des redresseurs de Bendjedid Mohamed Chérif et celle des dissidents de Goudjil – d'envoyer «en enfer tous les participants à cette université», elle semble être prise en considération. Et si le chef de file des redresseurs, Bendjedid Mohamed Chérif, qui a averti de son côté Belayat, Zahali et Djouhri lors de leur visite à Annaba du risque qu'encourent les militants, les dissidents de Goudjil jurent par tous les saints qu'il faudra marcher sur leurs cadavres pour organiser ce rendez-vous. Dans ce remue-ménage politiquement incorrect, l'aile Belayat qui soutient, indéfectiblement, le sénateur mouhafedh déchu, Mohamed Salah Zitouni, veut, vaille que vaille, que l'organisation de l'université d'été se déroule à Annaba. Pour cela, ses partisans n'ont pas hésité à prendre attache avec la direction de la jeunesse et des sports (DJS) à l'effet d'affecter les structures du Creps de la commune de Séraïdi pour organiser cette rencontre. «Le centre du Creps est en ruine et des travaux de restauration sont en cours. Il ne peut abriter aucun évènement», leur a signifié le directeur de la jeunesse et des sports de Annaba. Avec ces deux refus, l'un de l'université et l'autre de la DJS, le FLN peine à trouver un abri à Annaba pour organiser un évènement de trois jours.