L'annonce du mouhafedh et sénateur Mohamed Salah Zitouni concernant la prochaine université d'été, que compte organiser Abdelaziz Belkhadem les 7, 8 et 9 septembre prochain au Cefos Annaba, a fait réagir plus d'un dans la sphère FLN à Annaba. En effet, les dissidents menés par Mohamed Cherif Bendjedid, maire d'El Hadjar, ont été les premiers à réagir en rendant public, hier, un communiqué se voulant menaçant à l'égard des organisateurs fidèles à la ligne Zitouni. «Nous représentons la légitimité et sommes les seuls militants habilités à organiser l'université d'été du FLN à Annaba. Toute tentative de marginalisation de la commission équivaudrait à une volonté flagrante de faire échouer cet important rendez-vous pour notre parti», rapporte le document dont une copie a été adressée au secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem. Mohamed Cherif Bendjedid, le signataire du communiqué, ne s'est pas arrêté là dans son avertissement. Plus loin dans le communiqué, il met en garde : «Si le déchu mouhafedh et sénateur Mohamed Salah Zitouni bénéficie d'un parti pris, c'est qu'il y a péril en la demeure, qui sera traduit par des affrontements entre les 3 factions rivales.» Ces dernières, pour mémoire, sont respectivement, les fidèles du sénateur et mouhafedh Zitouni, ceux du maire d'El Hadjar et patron des dissidents authentiques, Mohamed Cherif Bendjedid, et enfin ceux de Salah Goudjil, chef de file des redresseurs. Les militants «d'obédience» Goudjil adoptent la position d'observateurs et suivent avec intérêt l'évolution de la situation. Selon des militants proches de cette tendance, rien ne se fera sans le consentement de cette dernière. «Nous, militants redresseurs aile Goudjil, n'allons pas nous laisser faire durant cette université d'été. Nous comptons y participer sinon empêcher la tenue de cette rencontre si nous sommes exclus», menacent-ils. Enfin, du côté du sénateur Zitouni, l'organisateur de l'événement dont les partisans ont repris en juin dernier le siège de la mouhafadha, c'est la «réglementation» qui prime. Ainsi, selon lui, «le bureau de la mouhafadha et le mouhafedh sont les seuls qui représentent la légitimité et auxquels revient de droit l'organisation de l'université d'été. Le cas échéant, ce serait une violation des statuts et du règlement intérieur du parti. Ce qui laissera la porte ouverte à tous les dépassements». La maison FLN de Annaba est au bord de l'implosion parce que, explique le communiqué, la direction politique n'a pas réglé, à ce jour, les conflits qui opposent les 3 courants se disputant la mouhafadha de Annaba. Force est de souligner que le choix de la ville de Annaba pour abriter l'université d'été peut paraître incertain sinon hasardeux, d'autant plus que dans cette ville, 19 kasmas et 9 présidents d'APC, sur les 12 que compte Annaba, avaient annoncé leur dissidence depuis déjà deux années.