La ville des Roses a soif en cette période de canicule et de Ramadhan. Alors que les fuites d'eau persistent dans de nombreuses rues de Blida et d'autres communes de cette wilaya, bon nombre de quartiers n'ont pas vu une goutte d'eau couler de leurs robinets depuis plusieurs jours. Certains foyers ne sont pas alimentés d'une manière régulière et continuent à faire face, surtout en ce mois de Ramadhan, à une corvée appelée «à la recherche du liquide précieux», un liquide qui ne semble pas être préservé malgré sa rareté. Deux fuites d'eau qui durent depuis des mois, à quelques mètres seulement du siège de la wilaya, une autre devant Hammam Ben Safar, une troisième à Derdara (500 m du centre-ville), une quatrième… et la liste est loin d'être close. Ces fuites perdurent dans le temps au vu et au su de tous. Pendant ce temps, plusieurs quartiers de la ville des Roses sont à sec. A Beni Tamou, à quelques kilomètres de Blida, plusieurs quartiers de cette commune vivent depuis le début de l'été une grave pénurie d'eau.Quelque 300 habitants du quartier Chôba continuent à souffrir d'une pénurie chronique d'eau et cela dure depuis au moins deux mois. Plusieurs citoyens de la commune de la Chiffa se plaignent depuis plusieurs semaines de la mauvaise distribution de l'eau potable. «La localité de la Chiffa connaît, surtout cette année, des problèmes en matière d'approvisionnement en eau potable», reconnaît Abdelkader Bezari, le président de l'APC. D'après le premier responsable de la ville, les perturbations sont dues essentiellement à une sensible réduction des réserves hydriques. «Cette année, le volume d'eau a diminué de 50%, alors qu'il était de 2,5 millions de litres par jour», explique le P/APC. Ce sont surtout les habitants du lotissement le Citronnier qui se plaignent de cette raréfaction en eau potable. Là aussi, on parle d'une denrée de plus en plus rare, alors que rien n'est fait pour la sauvegarder. Le P/APC de la Chiffa préconise de faire appel à l'ancien directeur de l'agence ADE de cette localité qui connaît, d'après lui, mieux que quiconque le fonctionnement de l'AEP et surtout les problèmes liés aux fuites. Les responsables de l'Algérienne des eaux de la wilaya de Blida reconnaissent qu'il est quasiment impossible d'être au courant de toutes les fuites tant que le citoyen n'avise pas les services concernés. Les mêmes services mettent à la disposition de leurs abonnés un centre d'appel téléphonique opérationnel (CATO), fonctionnel H24 et 7 sur 7 (025 43 26 94/ 025 43 73 21) afin de répondre à leurs doléances et surtout mentionner les fuites non connues.