L'absence d'une structure de régulation et de subventions au profit des producteurs et conserveurs, a été parmi les causes de la régression inquiétante de la récolte. Prés de 35 000 q de tomate industrielle ont été récoltés au terme de la campagne de 2011, soit 5 000 q de moins que l'exercice précédent. Cet écart négatif ne remet nullement en cause les efforts déployés en matière de réorganisation et de développement de la filière de la tomate industrielle qui a failli tout simplement disparaître durant les deux décennies du siècle dernier à cause de nombreux dysfonctionnements. L'absence d'une structure de régulation et de subventions au profit des producteurs et conserveurs, a été parmi les causes de la régression inquiétante de la production. Les rapports entre les intervenants dans la filière sont devenus presque caducs. Certains transformateurs ont du recourir, par besoin et profit, à l'importation de la tomate en vrac. La reprise du contact entre les producteurs et les conserveurs avec l'implication des pouvoirs publics et la Chambre d'agriculture, a permis à la filière d'opérer sa mue dans un climat rendufavorable grâce aux subventions de l'Etat octroyées aux producteurs et aux conserveurs, et à l'accompagnement de l'itinéraire technique des productions de la tomate. Pour certains agriculteurs et techniciens des services agricoles, le recul de la production enregistré en 2011 est dû à l'apparition de maladies parasitaires ayant affecté plus de 60% des champs. Ces pathologies, provoquées par les fortes précipitations durant de la période de germination des plants, se sont répercutées négativement sur la production, en particulier dans les champs n'ayant pas bénéficié d'un traitement en temps voulu. Le mûrissement groupé du fruit, à cause de la canicule de l'été, et l'insuffisance d'une main d'œuvre destinée à la cueillette de la tomate, représentent également des facteurs ayant contribué à la chute de la production. La tomate industrielle est cultivée à Annaba sur 3 400 ha concentrés dans les communes d'El Hadjar, Eulma, Chorfa, Berrahal et Aïn Berda où le rendement à l'hectare a atteint 600 q pour la tomate hybride et 400 pour l'espèce normale. L'objectif initial de production de la filière tablait sur 60 000 q.